La polémique suscitée par les termes employés dans le communiqué du conseil de gouvernement de mardi dernier a mis le Premier ministre dans l’embarras. Le chef du gouvernement a donc décidé de les réfuter car ils ne reflètent en aucune manière ses propos. Il a donc décidé de rétablir la vérité. Il a, dit-il, au contraire prôné l’apaisement lors de son intervention.
Le Premier ministre calme le jeu
Celui qui a rédigé ce communiqué du conseil du gouvernement est maintenant en posture d’accusé et le Premier ministre ne décolère pas car il voulait calmer le jeu et désamorcer la crise en train de s’installer. Des articles parus dans les journaux soutenant le régime avaient ces derniers temps fustigé la présidente du syndicat de la magistrature et donnaient l’impression qu’elle était dans le collimateur du pouvoir. L’opinion a très vite pris parti pour elle car elle était restée dans le cadre strict de la loi. Le chef du gouvernement a donc voulu mettre fin à un conflit qui n’avait pas sa raison d’être. Le communiqué n’a donc fait qu’envenimer les choses et a entraîné la réplique du SMM. Dans le contexte actuel, le pouvoir n’a évidemment pas eu le beau rôle. Les membres du syndicat de la magistrature lui ont rappelé les propos qui ont été tenus auparavant par ses représentants. Ils ont eu beau jeu de parler de la volonté de l’Etat de ne pas s’immiscer dans les affaires traitées par la justice. Sur ce plan, le pouvoir se trouvait en porte à faux avec l’attitude qu’il disait vouloir adopter auparavant. Le Premier ministre veut donc que ses propos ne soient pas déformés et ne cache pas son irritation vis-à-vis de son porte-parole. Il espère donc que ses relations avec les magistrats redeviennent normales. Il précise qu’il respecte l’indépendance de la justice. Il a fort à faire actuellement avec le rétablissement de la sécurité dans toute l’île et c’est avec les forces de l’ordre et les magistrats qu’il veut y arriver.
Patrice RABE