
Si la Chambre basse est pour la levée des interdictions par rapport à la fabrication et la commercialisation du « toaka gasy », la Chambre haute n’est pas du même avis.
La proposition de loi 03-2019 du 16 juin 2020 relative à la production et à la commercialisation du « toaka gasy » initiée par le Vice-président de l’Assemblée nationale Jean Brunelle Razafitsiandraofa a été examinée, avant-hier, au Sénat. Les membres de la Chambre haute ont rejeté cette proposition de loi. Ils ont avancé que cela nuit à la santé, ne respectant pas notamment les normes requises. Autrement dit, il n’y aurait pas de légalisation de ce rhum traditionnel. En revanche, le député élu à Ikongo estime que le « toaka gasy » a toujours fait partie du paysage culturel malgache au même titre que les bovidés. Il est le symbole de l’unité culturelle du peuple malgache. Il est devenu un véritable produit de terroir et chaque région en a fait une spécialité. Il est indéniable que « le toaka gasy » est devenu une marque d’identité, un signe d’appartenance pour la population malgache, et surtout pour celle vivant en zone rurale.
Navette parlementaire. Toujours est-il que le député Jao Jean n’a cessé de prôner la légalisation de ce rhum traditionnel, mais il n’a pas réussi dans son objectif. C’est donc son homologue Jean Brunelle Razafitsiandraofa qui a repris le flambeau. Faut-il rappeler que le 16 juin dernier, au CCI Ivato, les députés de Madagascar ont adopté la proposition de Loi N°03-2019 relative à la production et à la commercialisation du « toaka gasy ». Avec ce rejet de la proposition de loi par le Sénat, l’on va ainsi assister à une navette parlementaire, autrement dit, elle va de nouveau atterrir à la Chambre basse.
Autonomie. Toujours dans la même journée, la proposition de loi 007-2020 du 9 décembre 2020 relative à l’autonomie des Universités et des Établissements publics d’enseignement supérieur et de recherche scientifique a aussi été à l’ordre du jour. Elle a été adoptée par les sénateurs avec toutefois des amendements. Lors de son exposé, la députée élue à Ambositra, Monique Rasoazananera qui a été à l’origine de cette proposition de loi de déplorer que les universités ont vécu, depuis de longues années, des dysfonctionnements tant bien au niveau de la gestion qu’au niveau social. A tel point que les universités sont devenues des foyers de grèves et non plus des sources d’enseignement supérieur.
Recueillis par Dominique R.