C’est la nouvelle qui a surpris tous ceux qui suivent de près l’évolution du cours des changes pour des raisons professionnelles. L’Euro frôle la barre des 5 000 ariary sur le MID. La pensée qui vient tout de suite au simple particulier est l’augmentation des prix sur le marché car ce renchérissement des devises étrangères va provoquer une valse des étiquettes des produits importés, mais pour les économistes, c’est une grande opportunité offerte aux exportateurs de notre pays de conquérir les marchés extérieurs du fait de la faiblesse de notre monnaie. C’est peut-être un bien pour un mal car cela peut permettre de booster notre économie si des mesures incitatives sont prises rapidement.
Les avantages et les inconvénients de la dépréciation de l’ariary
La dépréciation de l’ariary s’est opérée rapidement et elle a eu lieu durant ce début du mois de janvier. C’est le cours de toutes les devises qui s’est envolé. La conjoncture socio-économique a certainement favorisé ce glissement. On sait que les marchés sont sensibles au climat politique et l’incertitude créée par les différentes rumeurs lancées ici et là a perturbé le fonctionnement du MID. Mais cela n’explique pas tout. La faiblesse des exportations pourvoyeuses de devises et l’augmentation des importations entrainent un déséquilibre sur ce marché des devises. La conséquence la plus visible pour les citoyens est une hausse des prix qui va s’accélérer et qui va rendre leur vie encore plus pénible. Les théoriciens de l’économie préfèrent dire qu’« à quelque chose malheur est bon » et c’est une occasion unique qui peut faire le bonheur des exportateurs, leur permettant de favoriser la vente de leurs produits. Mais pour booster les exportations, il leur faudrait augmenter leur production. Les conditions ne sont pas tout à fait idéales pour ce faire. Si l’Etat est prêt à les accompagner, la mise en place d’une véritable politique demandera du temps. Pour le moment, ce sont les conséquences immédiates de la dépréciation de l’ariary que les particuliers vont ressentir dans leur vie quotidienne.
Patrice RABE
Je pense que nos opérateurs ont tous exportés des produits comme La Vanille, le girofle, litchi, poivre mais le rappatriement de devise reste toujours loin d’être maîtriser par les responsables actuels et c’est le fruit de ce problème qui engendre la descente en enfer de l’aria actuel.