C’est le premier écueil qui se dresse sur le chemin de ces élections présidentielles. Le débat organisé par la CENI a été une véritable mise en accusation de ce processus électoral qui est en cours par une multitude de candidats. Pour la première fois, ces derniers ont pu dire clairement ce qu’ils lui reprochaient. Les termes utilisés ont eu le mérite de ne pas cacher des vérités déplaiisantes. Toutes les propositions qui ont été avancées ont montré les tares de ce processus électoral.
Les dénonciations : Du processus électoral
La campagne électorale en cours semble monter que tout se déroule normalement et que l’on se dirige vers un premier tour sans véritable problème. Le mérite de ce débat organisé par la CENI est de montrer que tableau n’est pas aussi idyllique qu’ il paraît. Jusqu’à présent, les favoris ont été présents sur le front médiatique et donnaient l’impression d’une conquête facile de ’opinion. Mais cette marche en avant ne peut escamoter les difficultés se dressant un peu partout. Les autres candidats ont mis les pieds dans le plat lors ce débat organisé par la CENI. Tous étaient là, les « favoris » ayant boudé ce rendez-vous.. Ils ont mis en pièce ce processus électoral en place. C’est un véritable vent de fronde qui s’est levé et les participants ont, dans leur majorité, estimé qu’il n’était pas possible de laisser la situation en l’état. Aucune décision n’a été prisse, mais un débat de fond s’est engagé. Les citoyens ont pu entendre tous les arguments proposés. On peut dire que certains tiennent la route. Les propos véhéments tenus par Dama ou Ny Rado Rafalimanana ont eu le mérite de réveiller les consciences. Ils n’ont pas mâché leurs mots lors de leur intervention. Quelles suites seront données à ces interpellations ? Les électeurs ont entendu des vérités qui devraient déranger les autorités.
Patrice RABE