Ayla, la fille de la guerre, est un des rares chefs d’œuvres du cinéma turc contemporain, inspiré de faits réels. Ce film produit par Mustafa Uslu relate l’histoire émouvante d’une petite fille coréenne, Kim Eunja, devenue orpheline pendant la guerre de Corée, et de l’officier Süleyman Dilbirliği, un militaire turc qui a pris soin d’elle pendant environ 15 mois.
Le malheur de cette guerre terrible a permis la création d’un lien spécial d’amitié et de fraternité entre la Turquie et la Corée, encore plus fort aujourd’hui. C’est dans cet esprit de rapprochement fraternel que les pays membres du MIKTA se sont réunis et qu’ils continuent à œuvrer depuis 11 ans.
L’organisation MIKTA est une plateforme informelle de consultation et de coordination créée lors de l’assemblée générale des Nations Unies en 2013, dans le but d’améliorer les relations bilatérales d’amitiés entre le Mexique, l’Indonésie, la Corée, la Turquie et l’Australie. Elle a mené depuis sa création de nombreux programmes d’échanges sur un large éventail de sujets, parmi d’autres mécanismes de coopération.
Les 4 et 5 octobre derniers, trois pays membres de MIKTA ont organisé conjointement, pour la première fois, une projection de films au Cinepax Ambodivona. Ayla, la fille de la guerre, a justement fait l’objet d’une projection privée le 4 octobre dernier, dans le cadre du lancement de ce festival inédit, en prélude à une plus large diffusion le lendemain. Deux autres films ont également été gracieusement offerts au public tananarivien, le 5 octobre dernier. Mon amour, mon fiancé, un film coréen qui relate les épreuves auxquelles doit faire face un jeune couple universitaire, et un deuxième film indonésien intitulé Maman veut aller en pélerinage, mettant en scène les périples d’une femme qui rêve de faire un pèlerinage à la Mecque.
Cette initiative conjointe des ambassades de la République d’Indonésie, de la République de Corée et de la République de Turquie à Tananarive vise à contribuer davantage au partage culturel et au dialogue entre ces pays et donner l’occasion de leur promotion auprès de la société malgache.
Hanitra Andria