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dimanche, avril 28, 2024
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Les Orchidées blanches II : Parcours du combattant depuis 19 ans

Un attachement mutuel s’est créé entre Kina et Naina.

Depuis le 19 janvier 1998, le centre médico-éducatif « Les Orchidées blanches II » sis à Toamasina s’occupe en auto-financement intégral des enfants atteints de déficience mentale. Il bénéficie depuis deux ans des apports d’un éducateur spécialisé, volontaire de l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA).

Le centre médico-éducatif a été fondé en janvier 1998, suite à l’initiative collective de Mme Angèle, mère de deux enfants atteints de déficience intellectuelle et d’autres parents dans le même cas. Depuis, le centre fonctionne en auto-financement et avec la participation active des parents, aux fins de réinsertion sociale et d’autonomisation de ces jeunes. Depuis près de deux ans, il a bénéficié de l’appui technique et bénévole de Kina TELSUYA, volontaire de la JICA et spécialisé dans l’éducation des enfants porteurs de handicap mental. Kina renforce, améliore et pérennise toutes les activités du centre visant à rendre ces enfants autonomes et à les intégrer progressivement au sein de la société. Il a ainsi collaboré avec cinq éducateurs pour l’épanouissement de 35 jeunes porteurs de handicap mental.

Autonomisation. Interrogé sur ses activités quotidiennes au centre, Kina répond allègrement : « Je les mène progressivement vers le chemin de l’autonomie au quotidien. Avec beaucoup de patience, de compassion, de respect et de tolérance que cela exige, je leur apprends à faire leurs besoins, leur toilette, manger correctement, etc. Je leur apprends même à faire du sport et du karaté pour leur motricité ; ainsi que des activités artistiques et manuelles (ex : origami,peinture, etc.) pour combiner cela avec la canalisation de leur énergie et l’expression de leur monde intérieur, riche et sensible. » Lors de notre visite sur place, nous avons pu constater que les élèves ont réellement matché avec Kina depuis ces deux ans qu’ils ont passés ensemble. Le petit Naina, par exemple présentant des traits autistiques, ne socialisait que peu ou pas du tout auparavant. Mais au fur et à mesure qu’il côtoyait Kina, il a commencé à socialiser et interagir avec ses camarades.

Partage et perception. Mme Lucienne, éducatrice au sein du centre, s’exprime à propos de son expérience et de sa collaboration avec Kina : « En tant qu’éducateurs, nous savons qu’il nous faut apprendre à nos élèves des tas de choses simples comme compter, écrire, etc ; mais nous ne savons pas comment nous y prendre au cas par cas. Kina nous a appris comment réagir et adapter notre pédagogie par rapport à la nature et aux caractères de nos élèves. Maintenant ces derniers commencent à écrire et compter progressivement. Des fois, il m’arrive d’oublier que j’éduque des enfants porteurs de handicap mental. Même si cela semble peu évident, mon métier m’épanouit, Je reçois autant, voire plus, que ce que je donne. » Cette perception personnelle démontre encore que le travail en milieu intercutlturel et inclusif rèvèle parfois des richesses insoupconnées.

Luz R.R.

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