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mardi, mai 14, 2024
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Les reines oubliées de l’histoire malgache

Bon nombre de citoyens malgaches connaissent les reines de l’Imerina, mais rares sont ceux qui connaissent les reines des autres régions. Dans le cadre de la journée mondiale de la femme, nous avons recueilli des informations sur quelques reines peu connues mais qui ont pourtant marqué l’histoire de la Grande île.

Betty, la mulâtresse. Reine de l’île de Sainte-Marie, Betty est la fille du roi Ratsimilaho et petite fille du pirate américain Thomas Tew. Elle épouse un aventurier Jean Onésime Filet. Par son mariage avec la reine, ce dernier devient prince consort de l’île de Sainte-Marie. Le 30 juillet 1750, elle cède l’île Sainte-Marie à la France.

Tsiomeko, la souveraine perspicace. Petite-nièce d’Andriantsoly, roi du Sakalava de Boeny, elle est élue reine en 1836 à l’âge de 8 ans à la mort de sa grand-tante Oantitsy qui avait succédé à son frère Andriantsoly. Pourchassée par les merina, elle doit quitter, en juin 1837, sa région pour se réfugier à Nosy-Komba, puis à Nosy-Be où le capitaine Passot la rencontra en 1839.

Tsiomeko était la fille de Tahosy, fille d’Anitsaka, sœur d’Andriantsoly. La princesse Soazara, reine d’Analalava est l’arrière-petite-fille de Tsiomeko. La royauté d’Analalava est issue des trois royaumes du Nord de Madagascar dont le Sakalava Zafinimena Bemihisatra par Tsiomeko, Sakalava Zafinifotsy par Derimany, frère de Tsimiaro, mari de Tsiomeko. Leur fils Tehimbola prit pour femme Anjaka, fille de Tsiresy, reine des Sakalava Zafinimena Bemazava de Sambirano. Cette dernière porte d’ailleurs le nom à titre posthume d’Andriamanohiarivo (la princesse qui lie des milles).

Binao, la princesse qui règne au dessus des mille. Reine des Sakalava Bemihisatra (1880-1923), encore enfant, elle succède à sa mère Safy Mozongo, fille cadette d’Andriantsoly et règne sous la régence de son père Bebaka. Quittant l’îlot Kisomany qui était la résidence de sa mère, elle se fixe à Ampasimena, sur la Grande Terre, et participe aux deux conflits franco-merina (1883-1885 et 1894-1895) en déployant des hommes pour renforcer les troupes françaises de la côte nord-ouest. Lors de l’insurrection contre les colons de la région Sambirano, elle confie à Mataopiso la direction des attaquants sakalava Bemihisatra. A la suite de cette affaire, elle est gardée en résidence fixe à Ambato, sous la surveillance du capitaine Laverdure, commandant des lieux. Après l’accord de Tananarive en 1900, n’ayant pas d’enfant, femme intelligente et généreuse, elle a su faire profiter à ses proches de son droit à l’attribution des concessions. À son décès, elle est enterrée à Tsinjoarivo, cimetière (Mahabo) royal de Nosy-Komba, en violation de son vœu testamentaire. En 1941, pour le respect de ce désir, son corps est transféré à Manongaro sur l’île de Nosy-Be, son nom à titre posthume est Andriamanjakamboniarivo.

Ravahiny et son royaume prospère. Vers la première moitié du XIXème siècle, le royaume de Boina est sous le règne de la reine Ravahiny. Fille d’Andriamandisoarivo, elle contrôle les activités économiques et ses années de règne de Ravahiny furent des années de prospérité. Les Antalaotra et les Sakalava de Boina voient leur croissance économique en flèche. Par ailleurs, la reine Sakalava entretenait une excellente relation avec le roi Andrianampoinimerina. Car en 1808, c’est-à-dire deux ans avant la mort du souverain merina, Ravahiny effectue une visite officielle à Antananarivo.

Recueillis par Iss Heridiny

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