
Une personnalité très connue du monde du ballon orange. Rares sont les personnes qui ne connaissent pas Bayard à Mahamasina dès l’entrée du portail du Stade Municipal.
Bayard, c’est un nom lié indissociablement au basket-ball et il demeure non moins l’un des rouages essentiels du parcours de Dream-Team Sporting Club (DTSC). Tout petit, Bayard était passionné de course hippique, mais, en 1979, il a effectué un revirement en tâtant le basket-ball. A l’époque, il a décidé d’intégrer le club SOE dans la catégorie cadette. « J’ai connu le basket-ball grâce à Edmond Rakotoarivelo alias Ratafia, lui qui m’a encadré et initié à mes débuts », a-t-il expliqué. En tant que joueur, il a évolué au poste milieu puis meneur de jeu.
Par défaut. Et depuis, le basket-ball est devenu son sport de prédilection. C’est presque 48 ans qu’il a baigné dans cette discipline en gravissant tous les échelons de simple joueur au coach de l’équipe nationale. N’ayant aucune formation d’entraîneur, il est devenu coach par défaut. « Lorsque notre coach a été limogé au sein de SOE, j’ai été désigné pour prendre le relais en 1995-1996 », a-t-il fait savoir. Il compte à son actif 21 ans de coaching et il a un diplôme de formateur sous l’égide de Vatin, entraîneur 1er et 2nd degré. « Dans la vie, j’aime le partage. A travers le basket-ball, j’ai l’occasion d’éduquer et de former les jeunes surtout grâce au sport, une belle école de la vie », continue Bayard. Il a 15 titres en tant que coach avec le Stade Olympique Emyrne (SOE), Challenger et le Dream-Team Sporting Club (DTSC). Il a déjà coaché l’équipe de la JEA et actuellement Caïman Basket-ball de Tananarive (CBBT). En tant que sélectionneur de l’équipe nationale, il a coaché les garçons des U18 en Afrique du Sud. Les Malgaches ont terminé 3e et qualifiés pour l’étape continental en Egypte en 2003. « L’un des plus beaux moments de ma carrière était le sacre de l’équipe sénior du SOE en 2005 avec les Naguid, Tolotra et Doudou. Pour moi, c’était la meilleure formation que j’ai formée ».

Combat. Depuis très longtemps, Bayard a lutté pour la protection des joueurs et des clubs formateurs. « Lors de l’assemblée générale de la fédération à Toamasina, j’ai exposé le problème. Je remercie la fédération car elle a pris en considération la doléance » a indiqué Bayard. Pour ce faire, le droit de formation et le droit de mutation ont été revus à la hausse. « Maintenant, les clubs formateurs peuvent s’épanouir et s’investir davantage. C’est une nouvelle formule gagnante pour tout le monde, si auparavant les clubs formateurs étaient dépouillés de leurs meilleurs éléments. Former un joueur nécessite non seulement un investissement financier, mais, surtout du temps et de l’encadrement». Actuellement, il est à tête de l’encadrement du club Dream-Team. Un club-école qui regroupe plus de 200 éléments dont 150 licenciés. Et dimanche dernier au Gymnase de Mahamasina en finale du Championnat d’Analamanga U20, les protégés de Bayard l’emportent face à l’ASA sur le score de 97 à 81. Un sacre qui qualifie les Dylo, Damasy, Loic, Nomentsoa, Fanasina et consorts pour le sommet national du 20 au 28 mai à Toamasina. La gloire, comme la pression, ne seront pas pour lui. Il le sait. « Il ne faut pas attendre de reconnaissance. Sinon, tu es mort. » Drôle de métier, quand même…
T.H