
Aux manettes du club de COSROM 52 depuis 2005, Indépendance Lahimana dit Depa est un entraîneur d’exception. Il a qualifié plusieurs athlètes aux grandes compétitions internationales dont les Jeux Olympiques à l’image d’Odile Razafindrakoto et d’Isidore Ralaimihaja.
Indépendance Lahimana n’est plus à présenter dans le monde de l’athlétisme malgache. C’est un infatigable travailleur de l’ombre. Mais cette fois, c’était un peu différent. C’est la reconnaissance du travail accompli par ce technicien dévoué à l’accompagnement des jeunes athlètes malgaches. C’était en 1994 qu’il a commencé l’athlétisme. Vingt-trois ans plus tard, Depa est toujours actif dans le monde de l’athlétisme, mais en tant que coach. « Tout petit comme les garçons de mon âge, j’ai joué au football et en même temps j’ai pratiqué l’athlétisme. Je faisais partie de la sélection de Toliara, mais, comme il y a beaucoup de déplacements en athlétisme, j’ai décidé de me consacrer à cette discipline » a-t-il expliqué. Depa a débuté l’athlétisme dans la catégorie minime en 1994 avec le club Jirama Toliara. Trois ans plus tard, il a rejoint le rang du club de Cosfa de 1997 à 2001. Il a été sacré champion de Madagascar dans les catégories cadet et junior en 100 m et 200 m. C’était en 2001 qu’il a pris la décision de prendre sa retraite en tant qu’athlète. De 1995 à 1998, Depa a été sociétaire de l’équipe nationale junior lors des meeting internationaux et aux Jeux de la Commission de la Jeunesse et des Sports de l’Océan Indien (CJSOI).
Revirement. Depa a arrêté très tôt l’athlétisme en tant qu’athlète, mais s’est consacré au coaching à partir de 1997. « Après le renvoi de notre coach au sein de la Jirama, on m’a proposé de prendre le relais. C’est la raison pour laquelle j’ai arrêté tôt ma carrière en tant qu’athlète » a-t-il continué. De 2001 à 2003, il est revenu au sein du club Jirama en tant que coach. Deux ans après avoir quitté son ancien club, Depa a créé le COSROM 52 de Sakaraha. Saholy Eugénie, Bao Ginette, Marie Joséphine sont les premières athlètes qu’il arrive à qualifier pour les grandes compétitions internationales. Deux de ses athlètes ont été qualifiées pour les Jeux Olympiques de la Jeunesse. Une compétition à laquelle tout sportif rêve un jour de participer durant sa carrière. Il s’agit d’Odile Razafindrakoto 400 m et d’Isidore Ralaimihaja à Nanjing en 2014. En tant qu’entraîneur, il est titulaire du diplôme niveau 1 et fédéral aux côtés de Rosa Rakotozafy. Depuis 2008 à ce jour, il est coach national de sprint. Depuis 2011, il est le conseiller technique régional de la ligue d’Atsimo-Andrefana. En tant que coach, il a eu l’occasion de visiter plusieurs pays en accompagnant les athlètes au Kenya, en Afrique du Sud, en Ukraine, et en Italie, sans oublier les îles de l’Océan Indien. Parmi ses protégés figurent les Manandaza Tiarson (Mondiaux cadets Hongrie 2003, juniors en Jamaïque, 2006), Heriniaina Patrick (Mondiaux cadets Pologne, juniors à Paris 2007 ,2009), Razafindrakoto Odile (Mondiaux cadets Italie 2013), Fanjalina, Tsanaty Jessica et Efanomezantsoa Donné. Pour lui, être un bon coach, c’est avant tout être un technicien, mais, surtout, avoir pratiqué la discipline. « Comment peut-on devenir coach de football sans avoir joué un seul jour ? Il faut aussi avoir de la patience, car éduquer et former ne se fait pas en quelques mois » a-t-il conclu. Depa est un coach très strict. La discipline, la rigueur sont ses maîtres mots.