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Cérémonie d’ouverture de JIOI : L’histoire du pays mal racontée, encore une fois

Le vendredi 25 août 2023, au Stade Mahamasina, s’est tenue la cérémonie des onzième Jeux des Iles de l’Océan Indien. Durant trois heures, le lieu était illuminé de partout. Une merveille ! Mais les esprits n’étaient pas sereins en pensant aux compatriotes victimes de la bousculade, un heure plus tôt à l’entrée.

Par ailleurs, le hic était également dans la manière dont les narrateurs ont exposé les événements qui se sont succédé dans le pays. Très soucieux du paraître, les organisateurs ont négligé la partie la plus sensible, l’Histoire de Madagascar. Effectivement, cela n’a pas laissé indifférent les adeptes de la discipline. Tantôt rocambolesque, tantôt anachronique, le show était, si l’on ose dire, un roman historique. Ô combien de fois ce régime a utilisé l’histoire à sa guise, et ne consulte presque pas les vrais  spécialistes en Histoire.  En effet, le spectacle n’a illustré que le récit d’un seul groupe humain, alors que le pays est composé de plusieurs régions, qui ont chacune une identité. « Il semble que Madagascar se résume aux Hautes Terres centrales », a constaté un historien qui préfère taire son nom. Par ailleurs, le pouvoir actuel confond, si ce n’est exprès,  la mémoire et l’histoire.  « On peut parler sans équivoque donc d’une récupération politique voire d’une manipulation du passé au service d’un régime en manque de légitimité…L’histoire est au service d’un peuple mais la mémoire est au service des intérêts particuliers. Ils ne jouent pas dans le cadre de l’histoire mais plutôt de la mémoire car leur interprétation du passé est en fonction du présent d’où le passage brusque de la période précoloniale à 1996 », analyse encore un autre docteur en science historique formé à Madagascar.

Voulant marquer l’histoire, ils tracent une chronologie fracturée, un découpage arbitraire, une «mémoire sélective».

De ce fait, les habitants des régions se sentent marginalisés. Leur histoire est souvent mise à l’écart, n’est pas diffusée lors des cérémonies.  Selon un observateur, « les organisateurs ont invité les artistes des régions parce qu’ils savent faire vibrer l’estrade. C’est vrai ! Mais, à mon avis, c’est également une diversion. Pour dire qu’il y avait un équilibre. Eux, ils ont surchauffé la scène, pendant que ceux-ci manipulaient l’Histoire ». Cela paraît absurde, un argument de bas étage. Cependant, ce n’est pas par hasard si bon nombre de citoyens remarquent les faits. Dire que Mahamasina est le symbole qui unit la Grande île peut-être réconciliatrice, toutefois, il faut cesser de dire que Ranavalomanjaka est la reine de Madagascar, alors que des Tsiomeko et des Binao régnaient chez les Sakalava. Du reste, l’unité nationale, c’est d’accepter la culture et les souverains dans les autres territoires.

D’autre part, les descendants de l’ampanjaka Toera se demandent où en est la négociation pour rapatrier la tête de l’un des premiers nationalistes malgaches. Était-ce juste pour rassurer les originaires de cette contrée ? Selon quelques connaisseurs du milieu du patrimoine, les choses ne semblent pas se dérouler comme prévu.

Iss Heridiny

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1 COMMENTAIRE

  1. Tout a été que c’est un régime clivant et ségrégationniste ! Les côtiers sont prévenus s’ils veulent encore faire confiance à Rainilainga !

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