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vendredi, décembre 6, 2024
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Liberté de circulation : Appel de Ravalomanana à la communauté internationale 

« On ne peut rien espérer de ce régime », dixit Ravalomanana.

L’ancien président et non moins le numéro Un du parti Tiako i Madagasikara était hier la grande vedette du talk show Miara-Manonja spécial. C’était l’occasion pour lui de faire le tour du contexte politique actuel.

45 mn ! C’est la durée de l’émission « Miara-Manonja spécial » diffusée sur les ondes de l’AZ Radio et de la MBS, hier, et dont l’invité était l’ancien président Marc Ravalomanana, numéro Un du Tiako i Madagasikara (TIM) mais aussi président national de la plateforme Rodoben’ny Mpanohitra ho an’ny Demokrasia eto Madagasikara (RMDM). L’ex-locataire d’Iavoloha a profité de ce temps d’antenne pour faire le tour de ce qu’il considère comme mauvais traitements du régime vis-à-vis de son parti et des problèmes socio-économiques en passant par l’organisation de la prochaine échéance électorale.

Dix mois après leur divorce, inattendu mais stratégique selon eux, l’AZ Radio et la MBS ont émis ensemble, hier, l’émission Miara-Manonja, avec un invité de marque, Marc Ravalomanana. Révolté, ce dernier a fait appel aux citoyens malgaches, mais surtout à la communauté internationale sur la situation difficile que traverse le pays. Il s’est surtout indigné des traitements inappropriés dont lui et son parti ont font l’objet. De ce fait, l’ancien président a énuméré les différentes interpellations qu’il a subies depuis le 29 novembre 2021. « Mes déplacements constituent-ils une priorité pour l’Etat ou bien s’agit-il juste d’une intimidation ? », a lancé Ravalomanana. Pourtant, la Constitution, dans son article 3, précise « le droit de circuler librement sur tout le territoire de la République », a fait savoir un communiqué du RMDM.

Il est aussi offensé par l’interdiction systématique de la redynamisation du TIM alors que le camp d’en face jouit d’une totale liberté.  « La soi-disant vérification routière de routine effectuée par la gendarmerie nationale de la délégation conduite par le président national du TIM et l’interdiction de la redynamisation du parti TIM  prévu à Antsirabe le samedi 28 mai 2022 constituent des violations répétées de la Constitution par le régime en place », a d’ailleurs continué le communiqué. Notons qu’avant Antsirabe, la redynamisation que le parti a voulu organiser à Soavinandriana, le 15 mai dernier, n’a également pas eu le feu vert des autorités locales.

Force de l’ordre. Interrogé par le député Hanitra Razafimanantsoa sur l’instrumentalisation des forces de l’ordre, le président national du TIM mise sur la conscience de ces dernières. « Vous devez oser vous lever pour l’intérêt du peuple malgache », a-t-il tonné. Les forces de l’ordre devraient servir le peuple et l’intérêt du peuple mais non pas celui de l’Etat, semble indiquer Ravalomanana en prenant exemple de la mobilisation des éléments de l’OMC (Organe mixte de conception) du Vakinankaratra et de l’Itasy.  « Nous faisons appel également aux forces de l’ordre, militaires, gendarmes, et policiers de ne plus accepter d’être des instruments politiques du pouvoir. Votre rôle est de servir la nation et de protéger les intérêts du peuple et non quelques personnes », poursuit le communiqué. 

Élection. La préparation de la prochaine échéance électorale n’a pas échappé à Ravalomanana et aux animateurs de Miara-Manonja. Tout semble dire qu’ils n’ont pas confiance à l’Etat et à l’institution en charge de l’organisation des élections à Madagascar. En l’état actuel des choses, les élections ne sont que des formalités, a expliqué le candidat numéro 25 de la dernière présidentielle. « Tout ce qui se passe actuellement n’augure rien de bon pour les élections à venir. Aucune élection libre et transparente ne pourra se tenir dans de telles conditions. Il est à craindre que tout ne soit déjà mis en place pour amener les candidats de l’Etat à la victoire », précise le communiqué. Afin d’éviter toute crise pré-électorale, il est nécessaire de passer à une Concertation nationale de toutes les forces vives, conclut Ravalomanana. 

Julien R.

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