
L’Ambassade de l’Inde à Madagascar célèbre le 73e anniversaire de son Indépendance(Inde). A cette occasion, une cérémonie de levée de drapeau a eu lieu dans la matinée à la résidence de l’Ambassadeur au cours de laquelle, des ressortissants indiens et des hauts dignitaires malgaches étaient présents.
Les origines de l’Inde britannique remontent au XVIIème siècle, fondées à Londres d’une compagnie de commerce dotée d’une charte royale, connue sous le nom de l’« East India Company », ayant le monopole du commerce entre l’Angleterre et l’Asie. Mais il faut attendre la deuxième moitié du XIXème siècle pour que l’Inde britannique soit définitivement colonie britannique.
La lutte anticoloniale. A partir des années 1920, des mouvements nationalistes réclament l’indépendance de l’Inde et s’inspirent des idées occidentales de liberté et d’égalité pour réclamer la souveraineté des Indiens sur leur terre.
Ces idées sont portées par les nationalistes et notamment Gandhi qui est un hindou ayant suivi des études en Angleterre et où il est devenu avocat. Il passe ensuite vingt ans en Afrique du Sud où il défend la communauté indienne immigrée et victime des discriminations raciales. De retour en Inde en 1914, il est décidé de mettre un terme à l’exploitation coloniale de son pays, sans répandre une goutte de sang : il élabore pour cela la doctrine de la non-violence. Comme de nombreux nationalistes, c’est en Europe qu’il découvre les idées de liberté, d’égalité et de démocratie que défendent les Européens mais qui ne sont pas appliquées dans les colonies, et qui font de Gandhi,un révolutionnaire..
En 1947, l’Inde accède à l’indépendance après une longue campagne de désobéissance civile mais elle se sépare immédiatement en deux Etats dans un contexte d’opposition violente entre les communautés religieuses.
L’indépendance a été obtenue par Gandhi qui a fondé son action politique sur les principes de la désobéissance civile et de la non-violence. La doctrine de la désobéissance civile est le refus de se soumettre à une loi, un règlement, une organisation ou un pouvoir jugé inique par ceux qui le contestent. La doctrine de la non-violence est une philosophie qui délégitime la violence, promeut une attitude de respect de l’autre dans le conflit, et une stratégie d’action politique pour combattre les injustices. Cette approche est donc très différente des traditions révolutionnaires européennes, justifiant le recours à la violence ou des formes de résistance violente adoptées en Europe contre les régimes totalitaires.
Dans les faits, cette action politique développe un programme de non-coopération (boycott des écoles, tribunaux, et produits britanniques) et de manifestations silencieuses, telle la « marche du sel ». Gandhi s’appuie sur certaines traditions comme l’artisanat et la vie communautaire pour lutter contre le projet d’organisation capitaliste et impérialiste des Britanniques.
Désormais, actuellementl’Inde est la sixième puissance économique mondiale.
Le « soft power » comme force. Actuellement, les films populaires semblent jouer un rôle clé dans la construction de la conscience collective indienne, par les valeurs d’héroïsme, de devoir, de courage, de modernité, de glamour, mais aussi par les modes de consommation qu’ils mettent en avant. Les films rassemblent tous les ingrédients des genres cinématographiques précédents en associant la comédie, l’action, l’amour, la danse et la chanson. Le cinéma populaire joue sur des stéréotypes facilement reconnaissables : les spectateurs doivent construire une familiarité fictive avec les œuvres qu’ils visionnent. Ces films fonctionnent également sur des clins d’œil culturels, comme le prouvent le recours à l’argot, les blagues et jeux de mots typiquement indiens, ou bien encore les costumes.
l’Ile rouge doit prendre des exemples au Pays de Ghandi.
Recueilli Iss Heridiny