L’insécurité est un sujet qui revient régulièrement dans l’actualité. Les médias et les membres de la société civile n’ont pas cessé de mettre les autorités devant leurs responsabilités, mais jusqu’à présent, aucune avancée n’a été constatée dans ce domaine. Malgré les assurances données au plus haut niveau de l’Etat, les attaques à mains armées et les kidnappings ne semblent pas s’arrêter. Dans ce domaine, la côte d’alerte semble avoir été largement dépassée.
L’insécurité, un problème à résoudre impérativement
En l’espace de deux ans, ce sont des dizaines de kidnappings qui ont eu lieu. Les victimes ont été enlevées sans que leurs ravisseurs aient été inquiétés. Elles ont fini par recouvrer la liberté, mais les circonstances de leur libération n’ont jamais été révélées. Malgré la mise en place d’une cellule spéciale s’occupant de ces questions, aucune affaire n’a été résolue et les auteurs de rapt n’ont jamais été arrêtés. On dit que les familles des victimes refusent de collaborer avec les autorités de peur de mettre la vie de leurs parents enlevés en danger. Les enquêtes, disent ceux qui en ont la charge, suivent leur cours, mais jusqu’à présent aucune n’a abouti. L’opinion a donc fini par se lasser de tous les faux semblants des responsables de la sécurité. Elle se demande à juste titre si ce manque de réactivité ne cache pas des buts inavoués. L’évocation de commanditaires qui sont intouchables revient régulièrement sur le tapis, mais même cela se fait à mots couverts, l’effet est désastreux. La réputation du pays en pâtit. Le chef du gouvernement avait, à plusieurs reprises, affirmé que le problème de l’insécurité était une des priorités de son gouvernement. On sait ce qu’il est advenu. Pressé de questions par les journalistes le week-end denier, il a fini par concéder que cela relevait de la déstabilisation, et que cette dernière pouvait provenir de « l’intérieur du pouvoir ». Il a semblé décidé de prendre le taureau par les cornes. Aujourd’hui, il est à La Réunion pour un contrôle médical. On verra quelle action va être menée lorsqu’il sera de retour.
Patrice RABE