Ebata Maryuki est Japonais, il a réussi l’exploit, puisque c’en est un, d’être le seul Nippon à être accepté comme membre de l’Association Nationale des Tradipraticiens de Madagascar (ANTM). Une association inscrite dans les registres de l’Etat. Ebata Maryuki est aussi une sorte de « tradipraticien » au Japon, il est « Shinkan » un nom qui désigne les prêtres dans la religion shintoïste dans le sanctuaire de Wafukari. Il vient de sortir un livre au mois de mars, intitulé en traduction libre, « Les lieux saints en mouvement : l’émergence et le développement de la croyance du Doany dans la région d’Imerina à Madagascar ». Un ouvrage d’une portée scientifique. L’auteur est titulaire d’un doctorat de l’université de Kyoto et est assistant professeur spécialement nommé au centre de recherche sur l’Afrique de cette faculté japonaise. Ses écrits se concentrent sur deux zones géographiques, l’Imerina historique, notamment la colline sacrée de Mangabe, et l’Ouest avec le groupe humain Sakalava. Ebata Maryuki consacre ainsi trois chapitres à tout ce monde spirituel et religieux. Seul hic pour le lecteur malgache, tout est en japonais. Aux dernières nouvelles, « Les lieux saints en mouvement : l’émergence et le développement de la croyance du Doany dans la région d’Imerina à Madagascar », s’arrache sur les plateformes de vente en ligne. Dans le sillage de la sortie de ce livre, une projection du documentaire « Guitar Madagascar » de Takei Kamei se tiendra le 29 avril au Ku Studio dans la ville de Kitakyushu. Selon son synopsis, ce film « est un road movie qui suit les racines de la musique malgache, avec des musiciens locaux célèbres à travers le monde tels que Tominot, Baba, Teta et D’Gary ». Des premières images, le regard porté par le réalisateur est complètement ancré dans cet univers de croyances et d’art, sans juger. Au contraire avec une connexion en filigrane entre les deux civilisations devant et derrière la caméra.
Maminirina Rado
