Deux ouvrages biographiques portant respectivement sur le père et le mari de Marie-Zénaïde Ramampy-Lechat ont été présentés officiellement à la salle David Jaomanoro de la Bibliothèque nationale, hier. Le premier ouvrage intitulé « Mémoires du capitaine Pierre Ramampy » présentera la vie et le parcours de ce capitaine malgache qui a passé 40 ans de sa vie à servir le drapeau français, dont une partie durant la Première Guerre mondiale, et qui a également déjà siégé au Sénat français. Le deuxième ouvrage intitulé « Eugène Lechat, mémoires » porte quant à lui sur le gendre de Pierre Ramampy, Eugène Lechat, un Français normand qui a passé 40 ans de sa vie à Madagascar en tant que maire, enseignant et ministre durant la première République. Les deux héros de ces deux ouvrages sont tous les deux enterrés à Ambalavao.
Ces livres ont été coécrits par Marie-Zénaïde Ramampy et Michel Siméon. Ce dernier, enseignant et ami de Charles Ramampy, un des fils de Pierre Ramampy, a évoqué durant cette cérémonie les raisons de son implication dans la publication de ces deux ouvrages. Enseignant depuis une douzaine d’années, il déplore le fait que les étudiants malgaches ignorent l’histoire de leur pays. « Une ignorance qui est le produit de tout un système éducatif à Madagascar et dans le monde entier, mais ici, il y a en plus un manque flagrant de documentation », précise-t-il.
Le capitaine Pierre Ramampy a écrit ses mémoires de sa main. Le premier travail de Michel Siméon n’a pas été de déchiffrer ses mémoires mais de mettre en ordre chronologique les documents originaux qui lui ont été transmis, dont une première exploitation a déjà été faite par une équipe du Lycée français de Tananarive en 2015-2016. Cependant, ces mémoires publiés sous le titre « Pierre Ramampy mémoires d’un tirailleur malgache 1916-1920 » ne restituent qu’une partie des mémoires écrits par le capitaine, contrairement à ce nouvel ouvrage.
L’écriture du second livre est très différente puisque les mémoires d’Eugène Lechat proviennent d’enregistrements sur cassettes réalisés par Patrick Robert, membre de l’Association des Volontaires Français du Progrès et d’Anne-Marie Poquelin qui travaillait à la Coopération française dans le courant de l’année 2003. Il savait que ces cassettes existaient puisqu’il avait assisté à l’enregistrement. Il fallait respecter le caractère et le contenu.
La famille Ramampy a tenu à offrir à la Bibliothèque nationale des exemplaires de ces deux livres, rejoignant la vision du ministère dans son action de sensibilisation pour la passion de la lecture. Le public pourra ainsi consulter ces livres.
Hanitra Andria
« …les étudiants Malgaches ignorent leur histoire »
Bonjour .
Un constat regrettable hélas…mondial (mondialisation…) , spécifiquement chez les peuples martyrisés et aliénés i par l’esclavage , la colonisation et la néo-colonisation . Clairement , l’inadéquation du système éducatif… au contexte et besoins de Madagascar…est voulue , pensée et orchestrée . Pour s’en convaincre , il suffit de considérer la part du budget 2023 consacrée à l’enseignement supérieur et à la recherche (3% et 0,03% .
Différemment , il est urgent de revenir à l’enseignement en malagasy en primaire , avec une introduction d’une langue ou plusieurs langues étrangères au-delà : « Découvrir le monde dans une langue d’enseignement académique qui n’est pas celle des parents est une forme d’aliénation » , écrit Papa SEEN . Renchérissant le diagnostic du Pr Emmanuel PONDI : « La connaissance et le savoir sont l’outil stratégique du développement » et son cri à la jeunesse : « Lisez , lisez! ». Pour faire court , pas de connaissance , pas de développement.