Une loi de Finances Rectificative (LFR) doit être votée au début du deuxième semestre de l’année budgétaire en cours. A Tsimbazaza et à Anosikely, c’est l’attente. De nombreux députés et sénateurs estiment que la raison d’être de la session parlementaire qui vient de débuter et qui sera clôturée vers la fin du mois de juin, est surtout l’adoption de la Loi de Finances Rectificative 2017. A l’Assemblée nationale, un seul projet de loi a jusqu’à présent atterri sur la table du bureau permanent. Un membre du bureau permanent de la Chambre Basse a fait savoir que l’adoption d’une LFR s’impose suite au fait que les financements promis par les Partenaires Techniques et Financiers (PTF) de Madagascar ne sont pas jusqu’ici débloqués. Or, la Conférence des Bailleurs et des Investisseurs tenue à Paris en décembre 2016 et durant laquelle environ 10 milliards de dollars ont été promis par les bailleurs a été déjà annoncée dans la Loi n° 2016-032 du 28 décembre 2016 portant Loi de Finances pour 2017.
Coupes budgétaires. De nombreux ministères seront donc visés par des coupes budgétaires qui pourraient considérablement réduire leurs budgets 2017. La question qui se pose est de savoir quels sont les ministères dont les budgets feront l’objet de ces coupes. La révision à la baisse des budgets initiaux des ministères aura certainement des impacts sur leur performance dans le cadre de la mise en œuvre du Plan National de Développement (PND). A noter que certains ministères n’ont même pas actuellement du papier pour faire fonctionner leurs services. Or, dans d’autres ministères, c’est la gabegie. Des ministres se permettent même d’effectuer avec leurs collaborateurs des sorties budgétivores. Reste à savoir si le budget de la Présidence de la République ferait également l’objet d’une coupe. D’après certains députés, ces coupes ne devraient pas concerner les départements ministériels socialement stratégiques dont le ministère de la Santé, le ministère de l’Education nationale et les ministères en charge de la Sécurité.
R. Eugène