Samedi dernier, l’ancien président Marc Ravalomanana a organisé la première Assemblée générale de l’opposition au Carlton Anosy.
Coup d’envoi ce jour de la session extraordinaire du Parlement. L’adoption d’un nouveau règlement intérieur et la présentation de la Politique Générale de l’Etat sont, entre autres, les principaux sujets qui seront débattus à Tsimbazaza pendant les 12 prochains jours. Mais si l’on se réfère au décret portant convocation du Parlement, les débats seront surtout axés sur le projet de loi sur l’opposition. Actuellement, deux projets de loi sont déjà en cours d’études au niveau de la Direction de la Législation à Tsimbazaza, depuis la semaine dernière. Il s’agit du projet de loi complétant et modifiant certaines dispositions de la loi 2011-013 portant statut de l’opposition et des partis de l’opposition, et une proposition de loi émanant du groupe parlementaire « Tiako i Madagasikara ». En effet, Pouvoir et Opposition se déchirent par rapport à ce sujet, notamment sur le statut du Chef de l’opposition. Des tractations, entachées de calculs politiques sont en cours. De son côté, le TIM persiste et signe sur une démarche visant à installer son président Marc Ravalomanana à la tête de l’opposition officielle. Pas plus tard que samedi dernier, l’ancien président a organisé la première Assemblée générale des partis de l’opposition à l’hôtel Carlton Anosy. L’on a remarqué à l’occasion une assistance composée à majorité de proches collaborateurs du numéro Un de l’Empire Tiko et des grandes figures du parti TIM.
Caution. A noter toutefois la présence lors de cette réunion de partis ou politiciens qui ont déjà annoncé leur appartenance à l’opposition, en l’occurrence, Samihary Floriot, président du TAMAMI et Toavina Ralambomahay du Parti Humaniste et Ecologiste. Quant à elle, Lalatiana Ravololomanana du parti « Manda hoan’ny Firaisam-pirenena » s’est fait représentée. En tout cas, en dirigeant cette démarche, Marc Ravalomanana espère obtenir la caution de toutes les personnalités et partis de l’opposition. Bon nombre d’observateurs estiment toutefois que cette démarche du TIM est vouée à l’échec. En effet, la balle est désormais dans le camp du Parlement qui tranchera sur le sujet durant cette session extraordinaire. Nul n’ignore pourtant que l’IRD qui opte pour un Chef de l’opposition élu et issu du Parlement, dispose la majorité au niveau de la Chambre basse. A l’allure où vont les choses, Marc Ravalomanana n’aura aucune chance d’atteindre son objectif. Quoiqu’il en soit, avec les calculs politiques qui engendrent cette affaire, les débats risquent d’être houleux cette semaine du côté de Tsimbazaza. A suivre.
Davis R