
Les deux concerts de Lôlô sy ny tariny qui se sont tenus ce week-end au CC Esca ont été un rendez-vous spécial pour le public qui s’est amusé, même si les puristes ont regretté l’authenticité de l’interprétation des chansons.
Ce devait être les retrouvailles entre Lôlô et ses fans, vendredi et samedi dernier, pour deux concerts qui n’auraient même pas suffis pour assouvir ces derniers. Les deux entrées n’ayant pas fait guichet fermé, l’on peut croire que les puristes et irréductibles aficionados du groupe Lôlô sy ny Tariny ont boudé les spectacles. Car le groupe dans son line up d’origine n’était pas au complet, les autres membres n’ayant pas pu arranger leur agenda avec ceux qui étaient disponibles, on a eu droit à Lôlô, Bebey, Sammy et Benny Rabenirainy, avec Farah, Bim et Sefo. Pas de quoi se plaindre a priori, le répertoire a de toute façon été très riche. Bim et Sefo ont donné une dimension différente aux chansons, l’arrangement est meilleure, certes, mais les puristes n’ont pas forcément apprécié. Il en est de même pour les prestations de Farah au chant et à la guitare. Cela a apporté un autre souffle aux chansons dans lesquelles elle a joué, mais certains dans la salle n’ont pas suivi le mouvement.
Meneurs. Outre les changements apportés par ceux venus prêter main forte à ces quelques noyaux du groupe, les concerts ont été à la hauteur de l’attente du public. Le répertoire a brossé la grande majorité de leurs tubes indémodables, voire intemporels avec des chansons d’une autre ère politique, où les histoires racontent finalement les mêmes contextes sociaux qu’aujourd’hui. C’est dire que le quotidien des Malgaches n’a pas vraiment évolué. Toujours engagés, un brin bad boys, poètes de la rue, Lôlô et ses compagnons restent des meneurs.
En tout cas, le public s’est amusé et a joué le jeu !
Anjara Rasoanaivo