Une foule immense a été enregistrée dans les parcs et sites de loisirs de la Capitale et ses périphéries, hier. Les ménages malgaches ont profité du soleil pour prendre une bouffée d’oxygène après deux ans de confinement.
La foule au rendez-vous ! Un enfant sur les épaules, un panier plein à ras bord dans les bras. Grands et petits se tiennent la main. Tel était le tableau rencontré au niveau des artères de la ville pour le lundi de Pâques. Après deux ans de restrictions, la vie des Malgaches semble avoir repris son cours normal : retour au bureau, réouverture des frontières et maintenant les traditionnelles fêtes pascales. Le parc de Tsimbazaza, le jardin botanique d’Ambohijatovo, l’avenue de l’Indépendance avec ses jets d’eau devant le parvis de l’Hôtel de ville, les bords des lacs : Masay, Ivato, Mandroseza ou encore Ambohimanambola ont gardé la côte. Les quartiers historiques de la Haute-ville restent indétrônables et voient la même affluence chaque année. Côté budget, les chefs de familles que nous avons rencontrés avancent qu’ils ont consacré le strict minimum pour faire plaisir à leurs progénitures avec les moyens du bord. Ceux qui sont restés chez eux ont profité de cette pause pour se retrouver en famille autour d’une table bien garnie, pour ceux qui en ont les moyens bien entendu.
Ruée. Pour les centres de loisirs situés en plein cœur de la Capitale, le parc botanique et zoologique de Tsimbazaza a enregistré une foule immense. Une longue file d’attente a été observée sur place avant même l’ouverture des lieux. Les « taxis-be » reliant Mahamasina-Tsimbazaza ont également été pris d’assaut. Mais nombreux ont également fait le trajet à pied pour gagner du temps. Des serviettes étalées comme à la plage, faire la sieste ou pique-niquer, chacun a fait de son mieux pour profiter de la journée ensoleillée dans la Capitale. « Nous habitons dans le quartier des 67 ha mais faute de temps, nous n’avons jamais eu l’occasion d’emmener les enfants au parc. Nous avons préparé un repas qui sort de l’ordinaire. Puisque nous n’avons pas de voiture, chacun des membres de la famille a apporté sa contribution en apportant les plats et les ustensiles dans les sacs à dos », témoigne Faly Razafintsoa, un père de famille. Les excursionnistes se sont également précipités au jardin botanique d’Ambohijatovo après des heures d’attente précédant l’ouverture du grand portail. Le site a été fermé au grand public dans la matinée, mais ce n’est que vers midi que les responsables ont finalement décidé d’ouvrir le parc après les acclamations des promeneurs.
Embouteillage. La circulation était fluide dans la Capitale, mais des heures de bouchons ont été enregistrées dans les périphéries surtout en début de soirée. Ceux qui sont partis pour de courtes vacances à la campagne ou dans les sites balnéaires avaient prévu à l’avance ce scénario. Les « taxis-be » se sont fait rares car la majorité des véhicules de transport en commun n’ont pas travaillé hier. Ceux qui étaient opérationnels ont profité de l’occasion pour augmenter le prix du ticket de transport. C’était le cas pour les « taxis-be » d’Imerintsiatosika pour lesquels les frais étaient à 2 000 ariary contre 1 200 ariary en temps normal.
Narindra Rakotobe
