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lundi, juin 17, 2024
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Lundi noir, 7 ans après : Les victimes non indemnisées crient leur indignation

uneIl y a 7 ans, le TGV ou plutôt la machine à grande vitesse de destruction conduite par celui qu’on appelait alors l’homme fort de la révolution orange a commencé sa conquête du pouvoir par un coup de force qui allait faire tomber le pays dans un marasme économique sans précédent.

Cela m’a été très dur, le lundi 26 janvier 2009 matin à l’ouverture de mon magasin, j’étais encore un homme heureux, avec tous mes projets d’avenir. J’étais encore loin d’imaginer que le lendemain, je me retrouverais sans rien car tout a été pillé et incendié ». Parmi les locataires de Trading Center Analakely, incendié, rappelons-le, par les manifestants du lundi noir, M.J se remémore encore, et avec douleur de cet événement pendant lequel, il avait tout perdu. Et son désarroi est d’autant plus profond dans la mesure où 7 ans après, aucune des autorités qui se sont succédé, en l’occurrence la transition issue d’un coup d’Etat de Andry Rajoelina et le régime démocratiquement élu de Hery Rajaonarimampianina n’a jamais été capable d’apporter une solution pour indemniser les milliers de victimes des pillages.

Délaissées. Actuellement, les victimes, surtout les petits et moyens opérateurs économiques se sentent complètement délaissées. « On a parlé d’indemnisation, mais jusqu’à présent, il n’y a rien de précis » ont déclaré hier lors d’un point de presse, les dirigeants de l’association des anciens commerçants de l’ancien Trading Center. Et pourtant, le montant des sinistres déclarés par la quarantaine de boutiques de cet emplacement se chiffre à environ 4 milliards d’ariary. Aucun des membres de l’association n’a bénéficié d’une indemnisation. Et ce, malgré les démarches qu’ils ont effectuées auprès des autorités respectives. « Quand il était encore au pouvoir, Marc Ravalomanana avait promis une indemnisation et il a même commencé à payer une partie des salaires des employés des entreprises incendiées. Les promesses étaient encore la pratique durant la transition où nous avons déposé beaucoup de dossiers en appui de nos revendications, mais aucune des promesses et des procédures n’a abouti à du concret » selon toujours cette association des victimes qui dénonce les magouilles et autres manipulations politiques.

Laissés-pour-compte. Pire, ils ne pouvaient même pas compter sur l’association des victimes du 26 janvier dont certains membres et dirigeants sont devenus tout simplement des hommes politiques qui ne se soucient plus du tout des intérêts des opérateurs économiques. «On dirait que quelque part, certains membres influents de l’association ont été indemnisés et ils ont délaissé le reste » dénoncent les autres victimes qui se considèrent comme des laissés-pour-compte dans cette affaire qui, pourtant, pourrait être réglée si les autorités politiques ont la volonté d’avancer vers une indemnisation des victimes. Faut-il en effet, rappeler que la communauté internationale, à commencer par la SADC est disposée à financer ces indemnisations conformément aux dispositions de la Feuille de route. En tout cas la balle est maintenant dans le camp du régime. Un dossier bien ficelé a déjà été remis à l’ancien Premier ministre Kolo Roger et l’actuel chef du gouvernement Ravelonarivo devrait normalement prendre le relais.

Grands perdants. Et ce pour répondre à cet appel au secours des victimes qui n’ont jamais voulu cette destruction de leurs biens. Il y a 7 ans, Andry Rajoelina avait renversé le régime Ravalomanana en provoquant ces troubles destructeurs. Ravalomanana avait laissé faire. Et une partie de l’opinion considère que les deux sont fautifs. 7 ans après Andry Rajoelina qui a dirigé le pays durant presque un mandat présidentiel vit dans de très bonnes conditions avec sa famille à l’extérieur. Après cette destruction à grande vitesse dont il est en grande partie responsable, il vient d’annoncer qu’il reviendra prochainement au pays pour assainir la situation. Quant à Marc Ravalomanana, il est maintenant revenu au pays et tente une reconquête du pouvoir. Le combat va peut être se poursuivre entre les deux, mais les grands perdants dans cette affaire, ce sont évidemment les familles des personnes tuées pendant ces événements, mais aussi entreprises victimes des pillages et des incendies criminels du 26 janvier. La moindre des choses, pour le pouvoir actuel c’est de prendre les dispositions qui s’imposent pour indemniser convenablement ces victimes innocentes de ce lundi noir, l’une des pires journées vécues par le pays. Espérons que les politiciens feront preuve de sagesse pour que de tels événements destructeurs n’aient plus lieu.

R.Edmond

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