
La Douane et l’ARTEC sont parties pour une campagne de lutte contre les téléphones portables sans IMEI
« Tout terminal dont l’IMEI n’est pas enregistré ou répertorié ne pourra être utilisé, commercialisé ou cédé à titre onéreux ou gratuit, et ne doit pas être connecté au réseau de télécommunications des opérateurs de téléphonie mobile à Madagascar ». C’est ce que stipule notamment, l’article 4 de l’arrêté n°890/2018. Pour l’application de ces mesures prévues être effectives depuis le 30 juin 2019, l’Autorité de Régulation des Technologies de la Communication (ARTEC) et la douane ont procédé par étape. Elles ont d’abord commencé par une campagne d’information et de sensibilisation en tenant par exemple une conférence de presse conjointe en décembre 2018. Mais les avertissements n’ont pas été visiblement entendus par les trafiquants puisque de nombreux téléphones sans IMEI ou avec un IMEI invalide sont encore introduits et vendus sur le territoire national. Obligeant la douane et l’ARTEC à renforcer les mesures de contrôle.
Marque inconnue

Des efforts qui n’ont pas tardé à payer puisque grâce à une collaboration étroite entre ces deux entités, 1100 téléphones portables non réglementaires ont été saisis. Ces téléphones de marque inconnue comme Mino, KTV, LYF ont été détruits, hier dans l’enceinte de l’ARTEC à Alarobia. Cette mesure, rappelons-le, est destinée notamment à lutter contre la criminalité à travers l’identification des téléphones portables qui doivent être enregistrés. Mais elle est également destinée à protéger les consommateurs qui ne doivent pas acheter des produits ne répondant pas aux normes. « L’utilisation des téléphones non réglementaires peut avoir de conséquences graves sur la santé des usagers » a déclaré hier, le DG de l’ARTEC Rakotomalala Laurent. Pour sa part, Christophe Directeur des Services Extérieurs au sein de la douane a indiqué que, ces téléphones portables ne répondant pas aux normes internationales, leur saisie et leur destruction est la meilleure façon de protéger les consommateurs. « La douane a aussi cette mission de protection des consommateurs », a-t-il précisé.
Fausses déclarations
Faute de précision de la part du DG de l’ARTEC, on ne sait pas pour le moment qui sont les importateurs fautifs. On rappelle par ailleurs que tout importateur de téléphones portables doit avoir une autorisation d’importation délivrée par l’ARTEC. La douane pour sa part n’autorise l’enlèvement des marchandises si les appareils n’ont pas d’Imei. Les importateurs fautifs ont probablement fait des fausses déclarations. C’était sans compter sur la vigilance et la détermination de l’ARTEC et de la douane qui ont multiplié les opérations de contrôle. Et ce ne sera pas tout puisque ces deux entités ont déclaré hier que, d’autres dispositions seront prises pour mettre un terme à ces ventes illicites de téléphones portables sans Imei. On rappelle que l’IMEI ou International Mobile Equipment Identity est un numéro qui permet d’identifier de manière unique chacun des terminaux de téléphonie mobile. Il permet notamment de bloquer un mobile volé auprès de l’ensemble des opérateurs ayant souscrit à la base de données IMEI. Il est constitué de 15 chiffres inscrits sur la batterie d’un téléphone portable ou sur son coffret lors de l’achat. Pour vérifier le numéro IMEI d’un téléphone, il est conseillé de composer *#06# sur le téléphone, ou de télécharger gratuitement l’application «IMEI Analyser» ou encore de se rapprocher de l’ARTEC.
R.Edmond.