« Il n’y a pas assez d’argent pour réaliser les travaux relatifs à l’assainissement de Tana », confie Patrick Ramiaramanana.
Jusqu’ici, aucun travail lié à l’assainissement de la ville d’Antananarivo n’est encore prévu par la Commune Urbaine d’Antananarivo (CUA), alors que la saison des pluies débute. «Nous devons nous rendre compte de l’état de toutes les infrastructures qui se sont détériorées dans la capitale», a seulement déclaré Patrick Ramiaramanana, premier adjoint au maire de Tana, hier. Une affirmation qui, visiblement, ne promet rien. Ce, malgré les nombreuses tâches qui attendent la municipalité pour éviter la montée des eaux à Tana, en particulier les travaux relatifs au curage des canaux d’évacuation des eaux usées. « Il faut renforcer la sensibilisation des Tananariviens », dit-il. Dans ce sens, la CUA prévoit de mener des campagnes de sensibilisation au niveau des « fokontany », «afin que les communautés prennent toutes les responsabilités nécessaires liées à la préservation des canaux d’évacuation des eaux usées». Car selon lui, la CUA n’a pas encore les moyens nécessaires pour se lancer dans des grands travaux qui permettent à la capitale de retrouver le visage qu’elle avait autrefois. «Mais nous sommes sur le point de chercher tous les moyens qui permettront à la commune d’avoir plus de recettes», poursuit Patrick Ramiaramanana. Il fait ainsi appel à la contribution de tout un chacun quant au paiement des impôts.
Triple inauguration. Tout de même, ce manque d’argent n’empêche pas la réalisation des projets lancés par ceux qui ont été à la tête de la CUA auparavant. Ainsi, une triple inauguration a eu lieu hier, dans différents endroits de la ville. Il s’agit du nouveau centre de loisirs Maitsoririnina à Ankadifotsy, de la maison des maires à Anjohy, ainsi que du bloc sanitaire à Ambatokaranana. Des projets mis en œuvre par la CUA, pilotés par l’IMV (Institut des Métiers de la Ville), et financés par la Région Ile-de-France (RIF).
Arnaud R.