
La Banque Mondiale figure parmi les bailleurs de fonds les plus efficaces pour soutenir les actions pour le développement de Madagascar.
« Il est clair que la lutte contre la pauvreté à Madagascar est encore longue et complexe. Nous voudrions saisir cette Journée internationale pour l’élimination de la pauvreté pour rassembler les idées, les énergies, et conjuguer nos efforts pour réduire la pauvreté à Madagascar ». C’est ce qu’a notamment déclaré Coralie Gevers, Représentante de la Banque mondiale à Madagascar, lors de la Journée Internationale pour l’élimination de la pauvreté 2018.
Objectif 2030
Cependant, l’espoir d’une amélioration des conditions de vie des plus pauvres est permis, même si l’état de pauvreté persiste dans de nombreux pays. Selon toujours la Banque Mondiale, « les progrès économiques mondiaux ont permis de réduire le nombre de personnes en situation d’extrême pauvreté, mais près de la moitié des habitants de la planète – soit 3,4 milliards d’individus – restent confrontés à de grandes difficultés pour satisfaire leurs besoins élémentaires » L’Afrique Subsaharienne abrite le plus grand nombre de personnes en situation d’extrême pauvreté. Aujourd’hui, plus de la moitié des 725 millions d’individus les plus démunis du monde vivent en Afrique. Pour Madagascar, encore 76% de la population vit avec moins de 1,90 dollars par jour. Face à cette situation, la Banque mondiale reste mobilisée pour atteindre d’ici 2030 l’objectif de mettre fin à l’extrême pauvreté. « Nos objectifs sont et restent de mettre fin à l’extrême pauvreté d’ici 2030 et de stimuler la prospérité pour tous », a réaffirmé Jim Yong Kim, président de la Banque mondiale. « Dans le même temps, il est utile d’avoir une vision plus globale de la pauvreté, à différents degrés et dans différentes dimensions de par le monde. Et cette vision révèle que la pauvreté est plus répandue et enracinée, d’où l’importance d’investir dans l’humain », a-t-il ajouté.
Résultats palpables
A Madagascar, la Banque Mondiale figure parmi les bailleurs de fonds les plus engagés dans la lutte contre la pauvreté. Pour l’exercice 2018 – 2019, les engagements de cette institution de Bretton Woods ont dépassé le milliard de dollars. Le portefeuille de la Banque mondiale, composé de 17 projets, s’élève aujourd’hui à 1.14 milliard USD. D’après la dernière revue conjointe du portefeuille de projets financés par la Banque Mondiale à Madagascar, les relations entre les deux entités sont au beau fixe, et efficaces en matière de lutte contre la pauvreté. Ces 17 projets qui sont élaborés par le gouvernement malgache avec l’assistance technique et financière de la Banque ont porté et continuent de porter des résultats palpables. On peut notamment citer la protection sociale à travers les transferts monétaires, les filets sociaux productifs avec les projets Filets de Sécurité Sociaux (FSS) ; le Projet d’Urgence pour la Sécurité Alimentaire et la Protection Sociale (PURSAPS) avec près de 140 000 ménages bénéficiaires.
Compétences
Des signes de relance économique se font également jour grâce aux appuis techniques et financiers de la Banque , et surtout aux compétences des techniciens du ministère des Finances et du Budget. Il en est ainsi, par exemple de l’accroissement de plus de 140% des recettes fiscales. Les projets structurants financés par la Banque Mondiale sont aussi importants pour le développement économique. L’on constate par exemple l’augmentation moyenne de plus de 70% des revenus des producteurs issus des cultures commerciales prioritaires, grâce au projet Pôles Intégrés de Croissance et Corridor (PIC 2). La réhabilitation des ponts et infrastructures de transport à Madagascar, dont notamment le pont métallique de Kamoro est aussi un exemple de réussite. La reconstruction de ce dernier a notamment permis d’éviter la coupure de la circulation entre la capitale et les régions productrices de l’Ouest et du Nord du pays.
R.Edmond.