Sahala 2, un projet qui vise la responsabilisation des hommes sur la violence basée sur le genre est en cours depuis quelques mois à Antananarivo et Morondava.
La lutte contre la violence basée sur le genre a beaucoup fait parler d’elle cette année. Cependant, les actions menées jusque là sont pour la plupart, tournées vers la protection des victimes. C’est d’ailleurs ce qui distingue ce projet baptisé « Sahala », initiative de l’Organisation non gouvernementale Capacity-building for Communities (C for C) et de Madagascar SAVE. En effet, en lançant Sahala en février 2019, ces deux organisations souhaitent renforcer l’engagement des hommes pour la lutte contre la violence basée sur le genre. Les ateliers prévus dans près de 192 Fokontany dans la région Analamanga pour les cinq ans à venir, se destinent donc essentiellement aux hommes.
Session de masculinité positive. « Les sessions que nous organisons s’adressent aux hommes, surtout aux auteurs de violence basée sur le genre. Nous leur apprenons à prendre soin de leurs foyers, à participer davantage à la vie de famille, comment bien élever leurs enfants, comment assurer la gestion financière du ménage ainsi que tous les points essentiels qui permettraient à la gent masculine de se construire une vie meilleure ! » a expliqué Lauriane Ranaivo, responsable communication de C for C. A préciser que, l’atelier de masculinité positive n’est point une ordonnance mais une séance de réflexion basée sur un ensemble de principes qui peuvent aider les participants à obtenir une vie plus saine et significative. « Ceux qui pensent qu’ils rejettent la force en participant à ce type d’activité, sont en tort puisque la masculinité positive consiste à cultiver la force dans le but d’améliorer la vie, et d’être mieux armé pour venir en aide aux autres » d’après les organisateurs de ces ateliers de sensibilisation.
Le premier mois de lancement. « Une première édition appelée Sahala 1 a déjà fait ses preuves l’année dernière » d’après Lauriane Ranaivo. « Sahala 1 s’est déroulée dans dix fokontany, et un changement de comportement a été effectivement observé auprès des participants aux ateliers, ce qui explique pourquoi le projet se poursuit aujourd’hui ! »a lancé cette dernière. Pour cette année, les premières séances de lancement ont déjà commencé dans quelques Fokontany. « A noter qu’une thématique unique est fixée pour chaque séance » toujours d’après la responsable communication de l’ONG C for C. « Nous prévoyons cinq séances par semaine pour chaque Fokontany » a-t-elle conclu l’entrevue.
Anja RANDRIAMAHEFA