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jeudi, mai 15, 2025
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Lutte contre le « kere » au Sud : Actions en parallèle après la concertation nationale

Tous les ministres ayant assisté à l’atelier ont signé à tour de rôle une déclaration d’engagement quant à l’application des résolutions.
Tous les ministres ayant assisté à l’atelier ont signé à tour de rôle une déclaration d’engagement quant à l’application des résolutions.

D’un côté, les réponses d’urgence vont se poursuivre pendant quelques mois dans le Grand Sud. Et de l’autre, les démarches sur la recherche de solutions durables sont en cours.

Une grande réussite. C’est ce qu’ont affirmé la plupart des participants aux journées de concertation nationale sur les problèmes récurrents relatifs à la sécheresse dans le Grand Sud qui se sont déroulées pendant deux jours au Lapan’ny Paroasy Ecole Sacré Cœur Ambovombe Androy. Comme il a été prévu, l’atelier a finalement abouti à des propositions de solutions qui devraient permettre l’amélioration des conditions de vie des populations cibles, principalement sur le volet social et économique. A l’issue des débats houleux lors des travaux de commissions, les participants ont fini par l’élaborer un plan d’action visant le développement du Grand Sud, en insistant sur l’approvisionnement et l’adduction d’eau à travers la réhabilitation, la construction, et la mise en place de nouvelles infrastructures (barrages, pipeline, transfert d’eau depuis les communes les plus proches, désalinisation des eaux saumâtres et eau de mer, etc.) et l’amélioration des services sociaux de base en termes de santé, d’éducation, et surtout de nutrition. Sans oublier les mécanismes de protection sociale visant à réduire la pauvreté des populations. Même les RN10 et RN13 vont faire l’objet d’une réhabilitation dans peu de temps.

Signature de convention. Cependant, force est de dire que tous ces bons projets ne pourront pas être réalisés dans l’immédiat. Il faut du temps et des moyens. Néanmoins, l’Etat malgache a donné son engagement, à travers les 12 ministres qui ont assisté à cet atelier de deux jours. Un à un, ils ont signé une déclaration d’engagement indiquant leur volonté à mettre en œuvre un plan d’action spécifique pour aider tous les endroits affectés par le « kere » à Madagascar. Il reste donc à savoir si ces engagements ne seront que des paroles en l’air. « Nous allons insister sur l’établissement d’une meilleure coordination des interventions à apporter dans le Sud, que ce soit du côté des différents partenaires techniques et financiers que de celui des autorités locales », a souligné Onitiana Realy, ministre de la Population, de la Protection Sociale, et de la Promotion de la Femme (MPPSPF).

Part de briques. Mais en attendant, place aux actions d’urgence afin d’éviter que le « kere » ne fasse encore d’autres victimes. Dans ce sens, chacun des ministres ayant participé à cette concertation nationale à Ambovombe Androy a tenu à apporter sa part de briques. A titre d’exemple, le ministère de la Santé Publique n’a pas manqué de remettre des appuis nutritionnels pour les enfants souffrant de malnutrition aiguë et modérée ainsi que leur mère. Pour sa part, le ministère de l’Eau, de l’Assainissement et de l’Hygiène a fait don de 3 citernes de 6 000 litres chacune pour trois communes à Ambovombe Androy. Et dans quelques mois, le chef-lieu de district de Tsihombe, région Androy, aura son propre bloc opératoire et maternité pour les femmes enceintes. Quant au ministère de l’Elevage, 500 chèvres ont été remis à la population d’Androy. Le gouvernement veut continuer les réponses d’urgence dans le Sud. Et il appartient au Bureau National de Gestion des Risques et des Catastrophes (BNGRC) de coordonner toutes ces actions d’urgence. A noter que le financement de l’atelier de concertation nationale a été assuré conjointement par le programme alimentaire mondial (PAM), la Banque Mondiale et l’UNICEF.

Par étape. Pour en revenir aux résolutions, celles-ci se feront par étape et seront présentées devant plusieurs réunions stratégiques avec les différents bailleurs de fonds et PTF avant d’être présentées au Conseil du Gouvernement et au Conseil des ministres. Pour être validées à la fin par le président de la République de Madagascar, Hery Rajaonarimampianina. Bref, le Deep South s’est offert un nouveau départ grâce à la réalisation de ces journées de concertation nationale. Il faut des changements radicaux sur la façon de travailler afin que le Sud ne soit plus un cimetière de projets, ou que l’atelier ne soit qu’un atelier de plus.

Arnaud R.

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