- Publicité -
mercredi, juin 18, 2025
AccueilSociétéLutte contre le paludisme : Le détournement des médicaments mis à nu

Lutte contre le paludisme : Le détournement des médicaments mis à nu

Outre les médicaments, l’utilisation de moustiquaires imprégnées d’insecticides contribue aussi à lutter contre le paludisme.

Les médicaments dédiés à la prise en charge du paludisme dans les établissements de soins publics s’épuisent de manière suspecte. Le ministre de la Santé publique fait part de malversations dans la gestion des stocks.

Le paludisme demeure encore un problème de santé publique mais la lutte contre le détournement des médicaments pour la prévention et la guérison de cette maladie est aussi un défi à surmonter. C’est le ministre de la Santé publique, le Pr Hanitrala Jean Louis Rakotovao lui-même, qui a crevé l’abcès en dénonçant cette mauvaise pratique au niveau des structures de santé publique. « Les médicaments auprès des formations sanitaires feront l’objet d’un contrôle strict. Certains centres ne disposent pas d’ACT (Artemisinin-based combination treatment ) alors que ce médicament est commercialisé juste à côté dont le lot est identique à celui que l’on trouve dans les établissements publics », s’indigne-t-il. Ces points ont été évoqués durant la réunion du ministère avec les partenaires techniques et financiers en vue d’élaborer des stratégies.

Multiplication des décès. Suite à ces mauvaises pratiques, cette maladie continue toujours de tuer car certaines personnes sont privées de soins médicamenteux. C’est surtout le cas dans les zones enclavées. Le Pr Jean Louis Rakotovao a aussi fait remarquer dans la foulée que dans certaines zones, les stocks de médicaments sont également épuisés plutôt que prévus. « Dans certains cas, le stock destiné pour couvrir les besoins en six mois s’épuise en un mois ou deux mois seulement. C’est ce qui explique les alertes lancées par les usagers concernant l’inexistence de traitements dans certaines localités », a-t-il expliqué. Il a souligné que les décès dus à cette maladie ne seront plus tolérés et que des mesures seront prises pour lutter contre le fléau.

Mesure pérenne. Pour pérenniser la disponibilité régulière des médicaments, la prise de responsabilité de tout un chacun a été fortement sollicitée. Le ministre a surtout lancé un appel à l’endroit des représentants de l’Etat au niveau des communautés, allant des chefs “fokontany” aux députés. Ces responsables devraient signaler au ministère central les problèmes liés à l’approvisionnement de médicaments au niveau de leurs localités respectives. L’objectif étant de faciliter la collecte d’informations pour que des mesures soient prises en retour. « Un budget est déjà dédié à l’achat des médicaments et des tests, cependant des doléances sont encore reçues par rapport à la rupture de stocks. Il est aussi à signaler que le traitement reste toujours gratuit », renchérit-il.

Narindra Rakotobe

Suivez nous
409,418FansJ'aime
10,821SuiveursSuivre
1,620AbonnésS'abonner
Articles qui pourraient vous intéresser

1 COMMENTAIRE

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici