La Procureure de la République, Razafimelisoa Odette Balsama a confirmé hier l’existence d’un mandat d’arrêt contre le Sénateur MAPAR.
Le flou persiste autour de l’affaire Lylison René de Rolland. Interviewé hier par nos confrères de la « TV Plus », la Procureure de la République, Razafimelisoa Odette Balsama a confirmé l’existence d’un mandat d’arrêt contre le Sénateur élu sous les couleurs du parti « Miaraka Amin’i Prezida Andry Rajoelina » (MAPAR). A entendre les explications de ce haut responsable de la Justice, l’ancien Directeur de la Force d’Intervention Spéciale est poursuivi pour atteinte à la sûreté de l’Etat. Une accusation passible d’un an à cinq ans d’emprisonnement ferme, selon ses dires. Par ailleurs, la Procureure de la République a déclaré que « pour cette affaire, le flagrant délit est constaté puisque des barrages ont été érigés notamment à Ambohipo le soir même de l’appel à la ville morte lancé par le Colonel Lylison René de Rolland ».
Emprisonnement. Les débats autour de la question de l’immunité parlementaire sont donc clos. A entendre les explications de la Procureure de la République, le flagrant délit ayant été constaté, il n’y a plus lieu de demander la levée de l’immunité parlementaire. Razafimelisoa Odette Balsama de rappeler au passage l’article 91 du Code pénal qui stipule que « les autres manœuvres et actes de nature à compromettre la sécurité publique ou à occasionner des troubles politiques graves, à provoquer la haine du gouvernement malgache, à enfreindre les lois du pays, seront déférés aux tribunaux correctionnels et punis d’un an au moins et de cinq ans au plus. Les coupables pourront en outre, être interdits, en tout ou en partie, des droits mentionnés en l’article 42, pendant cinq ans au moins et dix ans au plus, à compter du jour où ils auront subi leur peine ».
Immunité. En effet, au début de cette affaire, le président du Sénat, Honoré Rakotomanana a aussi expliqué que la demande de levée de l’immunité parlementaire n’est plus nécessaire si la Justice confirme le flagrant délit. C’est pour cette raison donc que le Commandant de l’Emmofar, le Général Florens Rakotomahanina a fait savoir mercredi dernier que le mandat d’arrêt est déjà entre ses mains et que les forces de l’ordre procèderont à l’arrestation du Colonel Lylison René de Rolland dès que sa cachette soit localisée. Qui a donc signé le mandat d’arrêt contre le Sénateur MAPAR ? C’est la question que se posent les observateurs après cette déclaration de la Procureure de la République. L’on constate en effet que Razafimelisoa Odette Balsama et le Procureur général, Randrianasolo Jacques se contredisent par rapport à cette affaire. En début de semaine, ce dernier a encore déclaré qu’une demande de levée de l’immunité parlementaire du Sénateur Lylison a été déposée à Anosikely. Quoiqu’il en soit, l’on sait donc désormais que la traque de l’ancien Directeur de la FIS est en cours. Histoire à suivre.
Davis R