Dans la foulée des mouvements profonds de la société dans le monde comme le mouvement hippy, mai 68 en France … Les jeunes de Madagasikara encore pétris de la culture française (devenue plus frondeuse) de cette époque néocoloniale ne voulaient pas être en reste de la marche de l’histoire. Ils avaient vingt ans et ont revendiqué aussi leur révolution. Sur le plan sociétal, ils ont voulu déstabilisé la structure familiale sclérosée dans le carcan traditionnel d’avant et pendant la période coloniale, où l’autorité parentale et la morale « ancestro- religieuse » ont généré des jeunes embrigadés et cloisonnés dans des préjugés qui leur étaient devenues de plus en plus étouffantes. Sur le plan politique, l’omniprésence de l’ancienne « métropole » dans tous les pans de l’administration leur est devenue de plus en plus insupportable, inutile et humiliante, pourtant, ils se sentaient aptes à participer à la relève. Sur le plan culturel, le « Nos ancêtres, les Gaulois !» n’avait plus place dans leur formation en général clamaient-ils et prônaient pour une éducation « plus malgache »…
Ils ont marché, ils ont osé franchir le mur de l’obéissance et défié l’obscurantisme du moment. Ont-ils gagné ? Peut-être oui, peut être non ! Mais comme dans toute révolution, les gagnants ne sont pas toujours ceux qui se sont battus.
M.Ranarivao