
Après avoir rencontré, lundi dernier, Denis Sassou N’Guesso, la délégation malgache a eu un entretien avec Mahamat Idriss Déby, président du Tchad. À quelques jours du vote décisif à Addis-Abeba, Madagascar intensifie ses efforts diplomatiques pour obtenir le soutien des États africains à la candidature de Richard Randriamandrato à la présidence de la Commission de l’Union africaine (UA). Mardi dernier, une délégation envoyée par le président de la République a rencontré Mahamat Idriss Déby, président du Tchad, à N’Djamena. Conduite par la ministre des Affaires étrangères, cette délégation a sollicité le vote tchadien en faveur du candidat malgache. Avant cette visite au Tchad, la délégation malgache s’est rendue à Bangui pour rencontrer Faustin-Archange Touadéra, président de la République Centrafricaine, avec le même objectif. La délégation, conduite par la ministre des Affaires étrangères, poursuit sa tournée diplomatique et s’est dirigée vers Yaoundé pour discuter avec les autorités camerounaises.Cette campagne intense souligne l’enjeu du scrutin pour Madagascar. Richard Randriamandrato doit rallier une majorité des 55 États membres de l’UA, alors que la compétition reste ouverte entre trois candidats. Outre le candidat malgache, l’élection oppose également Mahamoud Ali Youssouf de Djibouti et Raila Odinga du Kenya. Ce dernier, représentant des pays anglophones, pourrait redistribuer les cartes dans cette élection où une majorité des deux tiers est requise pour l’emporter. D’ailleurs, l’ancien Premier ministre kényan Raila Odinga, concurrent de Richard Randriamandrato, a déjà intensifié sa campagne depuis plusieurs mois pour le poste de président de la Commission de l’Union africaine. Entre autres, il a fait une visite stratégique en Algérie en janvier. Lors de son déplacement, il a rencontré le Premier ministre algérien, Nadir Larbaoui, afin d’exposer sa vision pour le continent et de solliciter le soutien de l’Algérie à sa candidature. Concurrence de taille. Cette visite s’inscrit dans une série de rencontres diplomatiques menées par Raila Odinga, qui a récemment fait campagne en Mauritanie et en Tunisie avant de participer au récent Sommet africain de l’énergie à Arusha, en Tanzanie, fin janvier. À cette occasion, il a échangé avec plusieurs chefs d’État d’Afrique de l’Est, une région dont les dirigeants lui auraient déjà exprimé leur soutien, selon la presse anglophone. En août dernier, la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) s’était rangée derrière sa candidature lors d’un lancement au State House de Nairobi, selon les médias kényans. Néanmoins, Richard Randriamandrato et Raila Odinga devront faire face à une concurrence de taille. Le Djiboutien, Mahamoud Ali Youssouf, a misé sur le soutien de la Ligue arabe, représentant 27 États parmi les 55 membres de l’Union africaine. Cette rivalité pourrait diviser les votes entre les différentes régions du continent et complexifier l’élection du futur président de la Commission de l’Union africaine.L’élection à la présidence de la Commission de l’Union africaine (UA), prévue dans la seconde moitié de février à Addis-Abeba, reste décisive pour l’avenir de l’organisation. Ce scrutin déterminera si la direction de l’institution reste entre les mains d’un représentant francophone, comme ce fut le cas avec le Tchadien Moussa Faki Mahamat, ou si un candidat anglophone prend le relais. Les candidats intensifient leur campagne diplomatique, à quelques jours du scrutin, et les négociations stratégiques se révèlent importantes pour rallier le maximum de votes. Les 55 États membres de l’UA devront s’accorder sur un successeur, ce qui nécessite une majorité des deux tiers des suffrages. D’ici la tenue du scrutin, les tractations de dernière minute et les compromis diplomatiques seront déterminants pour départager les prétendants et façonner l’avenir de la gouvernance continentale.Rija R.
La PhD du CEDS (mention très honorable) Rasata Rafaravavitafika a poursuivi et a vainement « appelé la diaspora à la cohésion et à l’unité face aux discours haineux émanant de certains membres de la diaspora malagasy sur les réseaux sociaux« . Elle avait qualifié ces publications de « contraires aux valeurs traditionnelles malagasy…Les appels à la déstabilisation, les moqueries envers les institutions et les menaces contre le PRM sont inacceptables« . En tant que gardienne de la souveraineté nationale (sic), cette gardienne des « sots » « ne restera pas les bras croisés et prendra des mesures« ( SIC ) !
Alors que Richard Randriamandrato, ancien ministre de l’Économie et des Finances de Madagascar, poursuit activement sa campagne pour la présidence de la Commission de l’Union africaine (UA), il est essentiel de s’interroger sur l’opportunité de confier ce poste clé à un membre du gouvernement malgache actuel. Face à cette candidature, certains observateurs s’inquiètent de voir une figure de la classe dirigeante malgache aspirer à présider une institution qui représente les intérêts de tout le continent africain. Madagascar, riche en ressources naturelles et en biodiversité unique, fait pourtant face à une série de crises qui affectent directement la vie de ses citoyens. Les problèmes les plus alarmants incluent la corruption généralisée, la mauvaise gestion des fonds publics, l’insécurité croissante et la détérioration des infrastructures et des services publics. Ces défis ont plongé le pays dans une extrême pauvreté, où famine et chômage persistent malgré les nombreuses promesses de développement.
Corruption et détournement de fonds : Les ressources publiques semblent disparaître au profit de quelques individus. Madagascar est classé parmi les pays où la corruption est un problème systématique, affectant les services publics et l’économie.
1. Appauvrissement et famine : En dépit des aides internationales, une grande partie de la population malgache vit dans une pauvreté extrême. La Grande Île fait régulièrement face à des périodes de famine, et la malnutrition y est courante, en particulier dans le sud du pays, qui souffre depuis des décennies de la sécheresse et de l’insécurité alimentaire.
2. Dégradation des services publics et des infrastructures : Plusieurs sociétés d’État qui fournissaient des services essentiels ont été démantelées ou souffrent de graves problèmes de gestion. L’éducation, la santé et l’accès à l’eau potable sont gravement affectés, laissant les citoyens livrés à eux-mêmes.La Commission de l’Union africaine joue un rôle crucial dans la définition des politiques de paix, de sécurité, de développement et de coopération entre les États africains. Le président de la Commission doit être capable de rassembler les États membres autour de valeurs communes de transparence, d’efficacité et de respect des droits humains.
Est-il prudent de confier cette mission à un représentant d’un gouvernement qui fait face à des accusationsde mauvaise gouvernance et de corruption ? Les inquiétudes quant à la candidature de Richard Randriamandrato ne sont pas infondées. Les pays africains devraient se poser des questions sur les répercussions potentielles de choisir un dirigeant dont le parcours est associé à un gouvernement accusé defavoriser des pratiques néfastes pour le développement. Les défis de Madagascar pourraient bien illustrer ceque toute l’Afrique pourrait éviter, en se tournant vers des candidats dont le parcours reflète des valeurs detransparence et d’engagement pour le bien-être de la population.
La candidature de Richard Randriamandrato soulève une question cruciale pour les pays africains : souhaitent-ils confier la présidence de la Commission de l’Union africaine à un membre du gouvernement malgache actuel ? Madagascar peut représenter un exemple des dangers de la mauvaise gestion. Alors que le continent se bat pour un avenir plus transparent, équitable et prospère, le choix d’un leader est plus important que jamais.