62 ans d’indépendance, Madagascar du temps des Républiques a eu tout le loisir de choisir son destin économique. Coups d’Etat appuyés par les descentes dans les rues des Tananariviens surtout, en sont les preuves.
Tandis qu’au niveau économique, il est difficile de croire qu’un pays comme la Grande Île puisse s’enorgueillir d’avoir en main son destin économique. Son rang mondial au niveau de la pauvreté ne permet pas de l’affirmer.
Et voilà que chaque année, à partir du mois de mars avec la date du 29, cet esprit d’indépendance est insufflé dans les discours de commémorations et de mémoires. Pour ne pas citer les 50 ans de mai 1972.
Comme si les grandes théories sur le bien-être collectif et l’indépendance économique n’allaient pas de pair avec l’indépendance politique. Comme si Madagascar et son peuple étaient voués à abriter des survivants du quotidien.
Mondialisation ou non, marxisme ou non, libéralisme ou non, socialisme ou non, l’économie malgache semble n’avoir jamais réussi à se tourner vers les caisses des familles. 62 ans, c’est presque devenu avec la mémoire sélective : le kere, les grèves, les armes, la corruption…
Durant la colonisation, le pays a été alors dépossédé de sa souveraineté économique. A cette époque, les fortunes et les vivres, à titre d’exemple, ont été aux mains du système colonial français. Plusieurs situations le prouvent.
Rien que les tanneries, les denrées… envoyées en France durant les deux grandes guerres. Causant la famine sur tout le territoire malgache en l’espace de quelques décennies. Les temps difficiles. 26 juin 2022, 62 ans, un chiffre à demi plein, à demi vide.
Covid 19 oblige, surement, les Malgaches malgré toute la pauvreté du monde qui s’acharne sur eux, vont se réjouir. Une fête qui leur appartient pleinement. Une fête sans mésentente de datation. Une fête non-importée de l’au-delà des mers.
Elle mérite des petites gâteries. Elle est pleine puisque, que ce soit les grandes personnes, que les tous petits en profitent. « Arendrina », « Jiro kapoaka », « Feux d’artifice », etc… il en y en aura pour tout le monde, sans penser au traumatisant lendemain.
Maminirina Rado