Bon nombre d’observateurs soupçonnent des dessous politiques à l’origine de cette affaire.
Après Viva Fianarantsoa, la Télévision et la Radio Viva Mahajanga ont également cessé d’émettre depuis hier. Aucune information officielle émanant des responsables de ladite station n’a été communiquée pour l’instant. Des sources locales ont toutefois fait savoir que contrairement à ce qu’a subi VIVA Fianarantsoa, l’agence dans la Région Boeny n’a pas été attaquée, ni saccagée par des gros bras armés. L’approvisionnement en électricité au niveau de ladite station aurait été coupé par la JIRAMA. D’après les informations, VIVA Mahajanga aurait des arriérés impayés envers l’entreprise d’Etat. Des arriérés qui s’élèveraient à plusieurs centaines de Fmg. Toutefois, la question est de savoir pourquoi la société JIRAMA décide de procéder à la coupure de l’électricité de cette société audiovisuelle au moment où la station VIVA dans les autres Provinces subit des acharnements et des menaces de fermeture de la part des responsables étatiques actuels, et ce, suite aux mouvements de contestation des résultats provisoires des dernières élections communales. Bon nombre d’observateurs soupçonnent des dessous politiques à l’origine de cette affaire. D’autant plus que le Président du Conseil d’Administration de la JIRAMA n’est autre que le Conseiller spécial auprès de la Présidence de la République, Rachidy Mohamed. En tout cas, si cette information se confirme, VIVA Mahajanga devrait reprendre ses émissions quand elle disposera d’un groupe électrogène.
Menace de mort. Pour ce qui est de VIVA Fianarantsoa, elle a cessé ses programmes depuis samedi matin, le jour où des gros bras armés se sont introduits de force dans le bureau pour détruire tous les matériels de production et de diffusion. Même si les faits se sont déroulés au vu et au su des Fianarois, l’enquête relative à cette affaire n’a rien donné pour le moment. Aucune arrestation n’a été faite. Pourtant, d’après les informations, certains membres de la presse locale font actuellement l’objet d’une menace de mort. Des rumeurs sur un éventuel projet d’attaque contre VIVA Tana circulent également depuis le week-end dernier. Même si un semblant de calme s’installe depuis le week-end dans la capitale de la Région Haute Matsiatra, la situation n’est pas encore réglée. La relation entre les différents protagonistes est encore très tendue. Hier, les partisans de Pety Rakotoniaina ont déposé leurs requêtes auprès du Tribunal administratif pour dénoncer le détournement de voix et les anomalies dans l’organisation des scrutins du 31 juillet dernier.
Davis R
