La maison de force de Tsiafahy vient d’être équipée d’un système de production de biogaz. De nouvelles installations qui permettront à cet établissement pénitentiaire de mieux gérer les problèmes d’alimentation en énergie et d’assainissement des installations sanitaires, communs à quasiment tous les établissements pénitentiaires à Madagascar. Outre le système de production de biogaz, la prison de Tsiafahy a également été dotée de nouvelles cuisines et bénéficié de travaux au niveau de l’infirmerie et des toits de plusieurs quartiers. De même, la mise en place d’un système de captage d’eau de source a permis de quadrupler la quantité d’eau disponible dans l’établissement, permettant d’alimenter également les logements du personnel pénitentiaire. Mis en place par le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), le système de production de biogaz et l’ensemble des travaux, ont été inaugurés, hier.
Depuis 1990. Le CICR accompagne depuis maintenant plus de 25 ans, le ministère de la Justice et l’administration pénitentiaire, dans le domaine de l’amélioration des conditions carcérales. Ce, en promouvant l’accès des détenus aux garanties judiciaires et en menant plusieurs programmes permettant d’atteindre ces objectifs. En font partie le programme de lutte contre la malnutrition et le soutien du CICR à l’accès des détenus aux soins de santé. Le comité propose également des améliorations au niveau des infrastructures, souvent désuètes. Ces travaux ont eu, ces cinq dernières années, un impact direct sur les conditions matérielles de détention dans 21 établissements pénitentiaires de Madagascar, souligne le CICR. A la maison de force de Tsiafahy, le système de production de biogaz nouvellement mis en place permet à la fois d’entretenir les fosses septiques et de réduire les consommations de combustibles pour la cuisson des repas, en l’occurrence le bois de chauffe. Une manière de contribuer à la préservation des ressources naturelles.
Recueillis par Hanitra R.