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vendredi, mars 29, 2024
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Mangroves : 3 000 à 7 000 ha de superficie par an perdue entre 1995 et 2018

Les efforts de gestion durable des mangroves sont réalisés par le ministère de l’Environnement et du Développement durable pour protéger efficacement les écosystèmes de mangroves qui subissent malheureusement les effets néfastes des activités humaines.

D’après le MEDD, Madagascar a perdu une superficie de mangroves de 3 000 à 7 000 ha entre 1995 et 2018.

Grande perte

Une destruction progressive due notamment à des utilisations irrationnelles des mangroves et au non-respect des réglementations en vigueur. « C’est une grande perte qui n’a cessé d’augmenter et qui a réduit les avantages et les revenus issus de leur présence et de leur exploitation », a déclaré, hier, la ministre de l’Environnement et du Développement durable Marie-Orléa Vina, dans le discours qu’elle a prononcé à l’occasion de la célébration de la Journée internationale pour la conservation des écosystèmes de mangroves. Face à cette menace, le MEDD entend multiplier les initiatives de conservation des mangroves. « Ainsi, nous ne devrons pas nous lasser à continuer nos efforts pour la gestion durable de nos mangroves pour nos besoins et pour ceux de la génération future », a-t-elle continué. Une bonne option en tout cas quand on sait l’importance des écosystèmes de mangroves à Madagascar. Le pays possède environ 390 000 ha de mangroves, soit près de 1,43% de la couverture forestière du territoire national. Elles assurent la survie de la population dans leurs zones de distribution.

Sécurité alimentaire

 « Les mangroves sont des écosystèmes forestiers extraordinaires, situés à l’interface de la terre et de la mer qui contribuent au bien-être, à la sécurité alimentaire et à la protection côtière. Elles soutiennent une riche biodiversité et fournissent un habitat naturel pour les poissons, les crustacés et les mollusques en tant que zone de nurserie et zone de fraie. Les mangroves ont aussi une fonction de production de bois et peuvent séquestrer une grande quantité de carbone », précise la ministre. La célébration de la Journée internationale des écosystèmes de mangroves est en tout cas une occasion de renforcer les efforts et la sensibilisation pour stopper les exploitations illicites et les utilisations irrationnelles de mangroves. La région Diana, plus précisément le district de Nosy-Be, a été choisie pour cette célébration. Cette zone n’échappe pas aux phénomènes de dégradation des mangroves. « Etant donné sa situation insulaire, Nosy-Be ne dispose pas de ressources forestières suffisantes pour satisfaire les besoins en énergie de cuisson de ses habitants. C’est le district d’Ambanja qui assure son approvisionnement en bois énergie même si l’offre reste encore insuffisante. En conséquence, les mangroves sont devenues les ressources à proximité les plus exploitées pour les besoins quotidiens en bois de la population. Une diminution effective de la superficie des mangroves a donc été constatée ces derniers temps et qui ne cesse de s’aggraver suite à l’augmentation incessante des besoins ».

 « Agissons ensemble pour la gestion intégrée et durable des mangroves »,est le thème choisi pour cette année 2022. « Il s’agit d’un rappel pour unir nos forces dans la conservation et l’utilisation durable de nos mangroves. Sources de richesses, elles ont besoin de nos engagements pour assurer et accomplir leurs rôles dans l’amélioration de notre vie quotidienne et de notre bien-être. Nous devrions toujours renforcer les actions pour leur gestion durable, leur conservation et leur utilisation rationnelle étant donné que les mangroves sont un écosystème unique, spécial et vulnérable », a conclu la ministre Marie-Orléa Vina.

R.Edmond.

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