« Le Mouvement pour la Liberté d’Expression sera bien présent à Andohatapenaka ce samedi ». C’est ce qu’a déclaré hier un des leaders de ce mouvement. En effet, malgré la menace d’arrestation et les intimidations, les journalistes contestant l’application du Code de la Communication médiatisée adopté au forceps au niveau du Parlement, refusent de faire machine arrière. Ils sont bien déterminés à organiser une chaîne humaine à Andohatapenaka, à la sortie de la rocade nouvellement inaugurée dans le cadre de l’accueil du Sommet de la Francophonie. Mardi soir, la Préfecture de Police d’Antananarivo a annoncé que les forces de l’ordre seront réquisitionnées samedi pour empêcher la tenue de cette manifestation non autorisée. Pour sa part, le Commandant de la Circonscription Interrégionale de la Gendarmerie Analamanga, le Général Florens Rakotomahanina a aussi lancé une mise en garde à l’encontre des initiateurs de cette manif. « Des mesures seront prises pour disperser les manifestants », a-t-il averti.
Ordre public. Du côté du MLE, l’on explique que cette manifestation n’aura aucune répercussion sur l’ordre public. « Nous n’envisageons pas de manifester sur la voie publique. Par ailleurs, nous ne prévoyons pas d’organiser un meeting. Nous allons seulement organiser une chaîne humaine pacifique », a martelé un des leaders du mouvement. En effet, les membres de ce regroupement de journalistes estiment qu’organiser une chaîne humaine ne nécessite pas de demander le feu vert des autorités responsables. Pour la manifestation de samedi donc, aucune demande d’autorisation n’a été déposée ni auprès de la Préfecture de Police, ni au niveau de la Commune Urbaine d’Antananarivo. A l’allure où vont les choses, les Chefs d’Etat et de gouvernement qui vont assister au XVIe Sommet de la Francophonie risquent donc d’assister à un « sakoroka » entre forces de l’ordre et manifestants.
Davis R
