Eviter les pillages et les débordements pouvant résulter des manifestations des marchands à la sauvette, à la suite des travaux d’assainissement de la Commune Urbaine d’Antananarivo (CUA). Tout le monde est alors sur ses gardes à Analakely et ses environs, en particulier les responsables des grands magasins, des centres commerciaux, et des diverses boutiques. La plupart d’entre eux sont alors contraints de fermer à moitié les portes de leurs locaux depuis le début de ces manifs. « Il faut être vigilant puisque nous ne pouvons plus nous permettre de subir une quelconque attaque de la part des manifestants ou de qui que ce soit », se désole un gérant d’une boutique de mode à Tsaralalàna. Ainsi, un vent de panique règne dans ces lieux où se tiennent les travaux d’assainissement réalisés par la municipalité, traquant tous les jours les marchands à la sauvette qui s’obstinent à occuper les trottoirs. Et les pharmacies vivent aussi la même histoire. «Comme tous ceux qui effectuent des activités de commerciales, nous non plus, nous ne sommes pas à l’abri des risques de pillages de la part des petits profiteurs au cas où il y aurait des débordements. Du coup, nous devons nous tenir prêts afin de prévenir toute grande perte en un rien de temps», a confié un responsable d’une pharmacie du côté d’Analakely. Néanmoins, les forces de l’ordre sillonnent sans arrêt les endroits chauds où ont généralement lieux les travaux d’assainissement de la CUA. Et les manifs des marchands ambulants n’ont pas non plus cessé. Comme vendredi dernier, ils se sont regroupés devant l’entrée principale de la commune pour faire leur grève. Mais jusqu’à quand?
Arnaud R.
