Il fallait des interventions en haut lieu pour que l’ancien président ait pu prendre son vol hier matin pour La Réunion.
L’ancien président Marc Ravalomanana a rejoint hier matin La Réunion où il passera 48 heures avant de mettre le cap sur l’Afrique du Sud. Nos sources indiquent que ses déplacements s’inscrivent dans le cadre des financements pour la relance des activités de Tiko. Le départ de Marc Ravalomanana n’a pas été cependant sans incidents. S’étant présenté au comptoir de l’aéroport d’Ivato pour effectuer la procédure d’enregistrement, on lui a notifié qu’il faisait encore l’objet d’interdiction de sortie du territoire. Il fallait des négociations en haut lieu pour débloquer la situation. Ces négociations auraient duré une heure. Suite à l’intervention du ministre Rolland Ravatomanga, le ministre de la Sécurité Intérieure a pris ses responsabilités après s’être référé aux instructions des autorités supérieures.
Iavoloha. Avant de rejoindre l’aéroport d’Ivato, Marc Ravalomanana s’est rendu à Iavoloha hier matin pour rencontrer le président Hery Rajaonarimampianina. Une brève rencontre au cours de laquelle l’ancien président a juste demandé l’autorisation du chef de l’Etat pour son séjour de quatre jours à La Réunion et en Afrique du Sud. A noter que c’est la première sortie à l’extérieur de Marc Ravalomanana depuis son retour en catimini à Madagascar le 13 octobre 2014. Et s’il a demandé hier l’autorisation au président de la République, c’est parce qu’il a peur d’être l’objet d’un notam à son retour.
Franchise. Visiblement, le sort de l’ancien président se trouve toujours entre les mains du président Hery Rajaonarimampianina. Après son retour controversé au pays, des lobbyings ont été menés par la communauté internationale auprès des autorités en place pour que Marc Ravalomanana puisse jouir de sa liberté au nom de l’apaisement. Bénéficiant de cette mesure d’apaisement, l’ancien président a pu faire de la politique. Il a même pu mener campagne pour les candidats TIM aux Communales du 31 juillet. Mais, le président Hery Rajaonarimampianina commençait à douter de sa franchise lorsque les députés TIM se sont mis au devant de la scène pour faire passer la motion de déchéance et la motion de censure à l’Assemblée nationale.
R. Eugène
