Le président national du TIM a répondu hier à ses détracteurs en affirmant qu’il n’a rien à craindre.
L’ancien président Marc Ravalomanana s’est exprimé pour la première fois hier depuis les événements de samedi dernier et suite aux réactions des personnalités pro-régime qui se lancent actuellement dans une campagne de dénigrement contre sa personne. En effet, en marge d’une rencontre qu’il a eue avec les députés et les sénateurs TIM ainsi que les trésoriers et les secrétaires des 192 « Fokontany » de la Capitale, le conseiller spécial de la mairesse d’Antananarivo a réitéré qu’il n’a rien fait d’illégal samedi dernier dans le cadre de la célébration du 15e anniversaire de son parti. « Je n’ai pas peur d’être arrêté pour la simple raison que je n’ai commis aucune infraction. Ma conscience est tranquille.», a-t-il martelé. Marc Ravalomanana a répondu ainsi aux déclarations du député Milavonjy Philobert et du politicien Voninahitsy Jean Eugène, pour qui l’ancien exilé d’Afrique du Sud doit être arrêté pour ses « actes de déstabilisation ». A noter qu’après les événements de samedi dernier, le président national du TIM a déjà rencontré l’ambassadeur de France et celui des Etats-Unis à Madagascar, une rencontre qui lui a permis d’informer ces diplomates sur ce qui s’est réellement passé.
Budgets de campagne. Toujours en marge de sa rencontre avec les élus TIM hier, l’ancien président Marc Ravalomanana a donné son point de vue sur une proposition de la Commission Electorale Nationale indépendante (CENI) qui consisterait à limiter les budgets de campagne des candidats aux présidentielles de 2018. « Je n’ai aucune objection à faire sur cette proposition de la CENI. Cela permettra d’ailleurs aux électeurs de choisir librement qui ils voudront voir diriger le pays pendant les cinq nouvelles années à venir. Les candidats ne seraient pas ainsi jugés sur leurs moyens matériels et financiers. Le choix du peuple ne serait plus influencé par la distribution des tee-shirts et de l’argent. La CENI est encouragée à continuer dans ce sens. Elle doit être indépendante. », a-t-il déclaré. Le président national du TIM a profité de sa rencontre avec la presse d’hier pour prévenir qu’une nouvelle demande sera déposée auprès de la préfecture de police d’Antananarivo pour rattraper le rendez-vous raté avec la population de la Capitale de samedi dernier dans le cadre de la célébration du 15e anniversaire du TIM.
Recueillis par R. Eugène