Les investissements dans le secteur de l’énergie ne représentent que 3% du PIB (Produit intérieur brut), dans les pays d’Afrique. Pour développer ce secteur, les gouvernements africains et le secteur privé ont un rôle important à jouer, surtout en termes de moyens d’investissements et de création d’un cadre réglementaire adapté, d’après les participants au séminaire du 26 juillet dernier, dans le cadre des Assemblées annuelles de la BAD (Banque Africaine de Développement), à Lusaka Zambie. « Les gouvernements devraient faire partie du régime des pools énergétiques. Ils devraient contribuer à fixer les règles et à assurer des conditions d’équité », a indiqué Mthuli Ncube, professeur de politique publique à l’université d’Oxford, ancien économiste en chef et vice-président de la BAD. « Il faut un système qui gère les déficits et les excès des pools énergétiques », a-t-il ajouté, en soulignant la nécessité de pouvoir compter sur de multiples acteurs de la production et du transport d’énergie. L’Afrique centrale, orientale, australe et occidentale sont aujourd’hui les 4 pools énergétiques définies sur le continent. Ces pools, qui fonctionnent actuellement de façon intermittente et à petite échelle, pourraient jouer un rôle crucial dans le « New Deal pour l’énergie en Afrique », qui entend fournir un accès universel à l’électricité sur le continent dans les dix prochaines années, grâce à la production de 162 gigawatts et à plus de 130 millions de branchements à partir du réseau et de 75 millions de branchements hors réseau. Plusieurs pays ambitionnent déjà d’accroître leur production d’électricité, jusqu’à un point leur permettant d’exporter de l’énergie.
Antsa R.