Le secteur du bâtiment et des travaux publics est aussi en crise. Et pour cause, les prix des matériaux de construction continuent de flamber. Une hausse vertigineuse pour reprendre les termes des opérateurs du secteur dont les activités sont actuellement au ralenti. Le produit le plus frappé est sans conteste le ciment. « En quelques semaines, les prix ont accusé une augmentation entre 2.000 ariary et 3.000 ariary par sac », se plaint cet opérateur. À titre d’exemple, le Lucky Cement se vend à 32.000 ariary le sac à Toamasina qui est pourtant le port d’entrée des ciments importés pour Madagascar. Une autre gamme de ciment s’achète à 37.400 ariary le sac à Antananarivo. Dans d’autres régions éloignées, les prix montent même à plus de 40.000 ariary.
Justement, les problèmes qui gangrènent actuellement le port de Toamasina sont une des origines de cette flambée des prix des produits importés. Ce sont des problèmes consécutifs à la pénurie de container rencontrée par le secteur des transports maritimes depuis la reprise des activités économiques après la crise du Coronavirus. En tout cas, les opérateurs du bâtiment et des travaux publics souhaitent plus que jamais la création de nouvelles cimenteries afin de réduire les importations. Sur ce point d’ailleurs, les prix des autres matériaux de construction importés, pour ne citer que le fer, par exemple, continuent aussi d’augmenter. Une tendance haussière qui risque d’asphyxier le secteur des bâtiments et des travaux publics.
R.Edmond.
