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Mauvaises herbes : Principale cause de la perte de 30 à 80% des récoltes

Lors de l’atelier de clôture du projet WIKWIO hier à l’hôtel Panorama. (Photo : Yvon Ram)
Lors de l’atelier de clôture du projet WIKWIO hier à l’hôtel Panorama. (Photo : Yvon Ram)

Le projet WIKWIO qui prendra fin cette année a permis d’exploiter un réseau des acteurs de développement agronomiques issus des pays insulaires du Sud-Ouest de l’Océan Indien et des pays d’Afrique de l’Est et australe pour pouvoir gérer efficacement ces adventices.

L’agriculture est le pilier de la subsistance de la population dans les Etats insulaires de l’Océan Indien. « Cependant, l’inefficacité du contrôle des mauvaises herbes est la principale cause de la perte des récoltes de l’ordre de 30% en moyenne à Madagascar», a évoqué le Dr Jacqueline Rakotoarisoa, ingénieur agronome au sein du FOFIFA (Centre national de Recherche Appliquée au Développement Rural), lors d’un atelier de clôture du projet WIKWIO hier à l’hôtel Panorama.

Base de données. Notons qu’il y a plusieurs milliers de mauvaises herbes ou d’adventices dans le pays. « Mais la variété striga attaquant notamment les cultures de riz pluvial et de maïs dans la partie Moyen Ouest est très dévastatrice. En effet, il s’agit d’une parasite pouvant occasionner une perte de plus de 80% du rendement de productivité, voire même toutes les récoltes sans un traitement efficace au plus tard un mois après l’installation des cultures. Les mauvaises herbes ne doivent pas en fait concurrencer les plantations », a-t-elle fait savoir. Et pour pouvoir contrôler l’enherbement et gérer efficacement ces mauvaises herbes, il faut bien connaître leur écologie et leur biologie, développer les connaissances en la matière via l’échange d’expérience entre les pays tout en créant une base de données sur ces adventices.

Portail. Raison pour laquelle, le projet WIKWIO qui porte sur l’identification et la connaissance des adventices des cultures vivrières et de rente dans la région Ouest de l’Océan Indien a été lancé en 2014 et prendra fin cette année. « L’objectif est de mettre en réseau tous les acteurs du développement agronomiques afin de partager leurs connaissances et optimiser les pratiques de gestion des mauvaises herbes, et ce, via un portail internet où sont recensées et décrites 420 espèces de mauvaises herbes », a expliqué le Dr Thomas le Bourgeois, coordinateur du projet WIKWIO. Ce portail est une plateforme très conviviale accessible à tous tels que les agents de vulgarisation,  les étudiants, les agronomes, les chercheurs, les agriculteurs et les enseignants universitaires. En  quelques années, le projet WIKWIO a pu renforcer le réseau régional Science & Techonology au niveau des pays insulaires du sud ouest de l’Océan Indien et des pays d’Afrique de l’Est et australe avec près de 700 membres inscrits.

Grenier. Par ailleurs, deux autres applications gratuites pour appareils mobiles tels que les smartphones, les tablettes et l’ordinateur PC sont utilisées en complément de ce portail. « Ce qui permettra de reconnaître rapidement les espèces d’adventices observées aux champs par le biais de l’envoi direct de leurs photos capturées au portail et d’identifier par la suite les méthodes de lutte appropriées grâce aux échanges d’informations entre les pays concernés », a évoqué Pierrot Serge Randrianaritiana, le Secrétaire général du ministère auprès de la Présidence en charge de l’Agriculture et de l’Elevage. En fait, « nous devons lutter contre les mauvaises herbes pour pouvoir améliorer notre productivité étant donné que notre objectif est de faire de Madagascar le grenier agricole de l’Océan Indien », a-t-il conclu.

Navalona R.

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