Les pratiques frauduleuses de 15 faux tradipraticiens dans la région SAVA ont été mises à nu. Le bureau de la coordination régionale des tradipraticiens dans cette région met en garde contre les activités illégales dans ce domaine.
La traque aux faux tradipraticiens est renforcée. Des efforts sont actuellement déployés par l’Association nationale des tradipraticiens de Madagascar (ANTM) pour assainir le milieu et distinguer le bon grain de l’ivraie. Dans la région SAVA, 15 charlatans ont été démasqués l’année dernière selon le coordonnateur régional des tradipraticiens dans cette région, Solotiana Thomas Randriamisanjy. « Le développement de la médecine traditionnelle suscite des convoitises. Nombreux sont ceux qui exercent ce métier mais ne disposent pas des compétences requises dans le domaine. C’est la santé publique qui est en jeu, c’est pourquoi nous n’accordons aucune tolérance aux personnes de mauvaise foi », a-t-il indiqué. Ce responsable a également noté dans la foulée que ces charlatans ont été expulsés de la région SAVA car ils se sont rendus dans cette localité uniquement pour exercer ce métier.
Exigences. Plusieurs critères doivent être remplis pour pouvoir exercer ce métier. Il y a entre autres la lettre signée par le chef fokontany, le chef CSB, la commune et le directeur régional de la santé publique justifiant la présence de ce tradipraticien dans cette localité. Il doit également disposer d’une carte de l’ANTM signée par son président sans oublier l’autorisation d’exercice délivrée par le ministère de la Santé publique. Selon les données reçues, la région SAVA compte actuellement 85 tradipraticiens. « La majorité des ménages en milieu rural ont recours à la médecine traditionnelle car elle est beaucoup moins coûteuse que la médecine moderne. Des médecines aux approches diagnostiques opposées, mais qui se complètent. Nous travaillons aussi en étroite collaboration avec le ministère de la Santé publique pour la prise en charge des patients », renchérit-il.
Narindra Rakotobe