jeudi, mai 22, 2025
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Mémorandum pour la stabilité : Ni déchéance, ni dissolution avant 2018

Hery Rajaonarimampianina et Jean Max Rakotomamonjy enterrent la hache de guerre jusqu’en 2018.
Hery Rajaonarimampianina et Jean Max Rakotomamonjy enterrent la hache de guerre jusqu’en 2018.

Un pacte de cohabitation pacifique sera signé d’ici à deux semaines entre le président de la République et les députés.

Si le contenu du fameux mémorandum pour la stabilité proposé par le président de la République était un mystère au début, il commence à être connu actuellement. D’après un témoignage d’un député qui l’a vu et l’a signé, le président de la République et les députés s’engagent dans le mémorandum de cohabiter pacifiquement jusqu’en 2018. Cet engagement consiste pour le chef de l’État de ne pas dissoudre l’Assemblée nationale, et ce contrairement à l’esprit de la résolution des assises nationales de réconciliation organisées par le FFKM au CCI Ivato du 28 au 30 avril 2015. Pour les députés, ils s’engagent à laisser tranquille le président de la République jusqu’à la fin de son mandat en s’abstenant de toute motion de déchéance. Cette cohabitation pacifique est dictée par la cohésion autour du programme gouvernemental qui est le Plan National de Développement (PND) que les députés ont déjà validé à l’Assemblée nationale.

Remaniement. Par contre, le mémorandum pour la stabilité n’indique pas que les députés signataires du mémorandum seront tenus de soutenir le président Hery Rajaonarimampianina aux Présidentielles de 2018. Aucune contrepartie de l’adhésion des députés au pacte n’est cependant mentionnée dans le mémorandum. Il n’y est pas inscrit que les forces politiques qui adhérent au pacte seront représentées au sein du gouvernement. Pourtant, le mémorandum n’exclut pas l’éventualité d’un remaniement de l’actuel gouvernement. « A lire le mémorandum, un remaniement n’est pas à écarter bien que le président de la République n’y accorde pas une importance particulière. Il se pourrait donc que le chef de l’Etat change un ou deux ou trois membres de l’actuel gouvernement. Il se pourrait aussi qu’il change le premier ministre. Tout est possible. D’ailleurs, tout dépend de l’issue de notre rencontre avec le président de la République qui pourrait avoir lieu avant 10 septembre.», témoigne un député pro-Rajaonarimampianina.

Confidentialité et prudence. Quoi qu’il en soit, le contenu du mémorandum pour la stabilité reste confidentiel. Officiellement, seuls le président Hery Rajaonarimampianina et le président de l’Assemblée nationale Jean Max Rakotomamonjy connaissent ce contenu. Le premier confie au second la mission de sensibiliser les députés à adhérer au pacte. D’après nos sources, des fermes consignes auraient été données au nom de la prudence par le chef de l’Etat à l’homme au perchoir sur le fait que certaines forces politiques présentes à l’Assemblée nationale ne devraient pas adhérer au pacte et que les députés qui y adhérent doivent le faire de leur propre gré et non sous pression ou parce qu’ils ont reçu de l’enveloppe. Des deadlines ont été fixés entre Ambohitsorohitra et Tsimbazaza pour l’achèvement du processus. Les deux parties envisagent de boucler la collecte de signature demain. Une rencontre entre les députés et le président de la République pourrait se tenir au cours de la première semaine du septembre. Après cette rencontre, la session extraordinaire de l’Assemblée nationale serait convoquée. Bref, Ambohitsorohitra et Tsimbazaza se dirigent vers un pacte de cohabitation pacifique.

R. Eugène

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