Même si l’on est déjà au XXIe siècle, encore moins de 2,5 % des Malgaches ont accès à Internet. C’est selon Internet Word Stat en 2013. Etant donné qu’Internet fait partie des nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC), ce taux de pénétration d’Internet à Madagascar peut donner une certaine idée quant au retard de la population malgache en générale sur l’accès à ces NTIC. Et ce pourcentage va encore baisser quand il s’agit d’une catégorie de population particulière, comme les étudiants et les élèves, etc. Très peu de jeunes scolarisés ont accès aux NTIC, encore moins pour ceux qui sont déscolarisés. A ce sujet, le ministère de l’Education Nationale (MEN) fait en sorte d’intégrer les Technologies Educatives (Ed Tech) dans le système éducatif d’ici trois ans. C’est-à-dire jusqu’en 2018. Cette initiative entre dans le cadre de la mise en œuvre de la politique nationale en Technologies de l’Information en Education et de la Communication en Education (TICE). «C’est une initiative qui s’inscrit dans les quatre orientations préconisées dans le projet d’Appui à la Redéfinition de la Politique Educative à Madagascar, axée notamment sur l’identification des normes de Qualité et d’Equité», a-t-on confié de la part du ministère de tutelle. La mise en œuvre de cette politique nationale TICE s’aligne à la vision de l’axe numéro quatre des Objectifs de Développement Durable qui est de se tendre vers une éducation inclusive et équitable et un apprentissage tout au long de la vie pour tous.
En 2017. Pour le MEN, quelques avancées ont été déjà effectuées dans l’intégration des TICE, entre autres, la mise en place de bibliothèques numériques dans 23 établissements scolaires, la distribution de 3000 tablettes connectées à Internet dans 160 lycées en 2015. Et cette année, 5000 autres tablettes seront encore remises, qui seront accompagnées de 800 panneaux solaires et 800 autres postes Tv numériques dans les Collèges d’Enseignement Général (CEG), et dans quelques Ecoles Primaires Publiques (EPP). Ces actions visent l’interaction entre enseignants et apprenants «pour éviter les risques de décrochage scolaire». Pour en revenir à la politique nationale en TICE, sa mise en œuvre se fait avec l’appui d’experts en TIC. Après validation par les membres du parlement, elle sera concrètement élaborée en 2017. Par ailleurs, cette politique fera également l’objet d’une discussion dans les séminaires et forums internationaux pour être améliorée. D’ailleurs, Madagascar a déjà participé au forum ministériel africain portant sur l’urgence de la nécessité d’accélérer l’intégration des TIC dans le système éducatif qui s’est tenu à Abidjan en Cote d’Ivoire, il y-a quelques jours.
Arnaud R.
