Nous en avons déjà parlé de ce type de métier qu’est « vendeur à la sauvette » dans notre ancienne édition. Cette fois-ci, nous prenons une dimension qui sort de la capitale. Oui, les vendeurs à la sauvette sont présents partout dans la Grande Île et depuis l’époque royale. Essentiellement, ce sont des gens de la haute terre qui s’attèlent à ce métier et ils se déplacent dans le territoire national. A Sambava et Antalaha, nous en avons croisé quelques-uns qui ont décidé d’ailleurs de révéler leurs quotidiens. Pour Rija, c’est un travail comme un autre à la seule différence qu’il faut sacrifier sa vie de famille pour réussir. « J’ai ma famille à Antanifotsy-Antsirabe. Le travail y manque et pour s’échapper du chômage, j’ai en premier lieu pris la décision de quitter la ville pour tenter ma chance à Antananarivo. Après multiples galères, j’ai finalement trouvé le bon créneau pour m’en sortir. Des amis m’ont branché avec le propriétaire d’une boutique spécialisée sur les accessoires de voitures. Des produits chinois à la base mais qui s’écoulent facilement sur le marché tananarivien. Je n’ai pas raté l’occasion et depuis je me suis lancé dans le business» a-t-il témoigné. Deux ans après de dure labeur, il a pu rassembler sa petite famille (sa femme et ses deux enfants) à Tana. Le marché étant devenu saturé dans la capitale, il a pris une autre option, celle de s’installer en provinces. « Oui, ma famille a vite compris cette décision. Pour ne pas retomber dans la galère, ils ont accepté l’option. Actuellement, je vis avec une petite équipe de vendeurs à la sauvette à Antalaha. Nous faisons le va-et-vient entre Antalaha et Sambava et nous partageons toutes les charges fixes de notre vie ici : loyer, frais de déplacements etc. » selon toujours Rija. Ce dernier s’attèle dans la vente d’accessoires de voiture et les autres membres de son groupe vendent d’autres produits allant du drapeau national au « tambavy » et encore d’autres accessoires difficiles à trouver dans les provinces. A eux tous, leurs produits sont diversifiés et intéressent le public.
D.R