Enquête de fond, hier, pour les neuf personnes inculpées pour meurtre dans le domicile du feu Maurice Tsihavonana, à Ambatobe. Pendant quatre tours d’horloge, ils ont fait le tour pour être auditionnés par le juge d’instruction. Vers 14 heures, ils ont pu rejoindre en toute quiétude leur foyer. Les deux éléments de la gendarmerie qui assuraient le gardiennage des lieux pendant la nuit du meurtre, eux aussi, ont bénéficié d’une liberté provisoire. La date du procès n’est pas encore connue bien que dans les coulisses, on annonce que le jugement ne serait pas pour la prochaine session de la Cour criminelle. Pour rappel, le meurtre s’est produit dans la nuit du 12 au 13 mai 2018 et avait pour victime Maurice Rakotomalala, chauffeur et réputé bras droit du chroniqueur politique, Maurice Tsihavonana. Beaucoup de zones d’ombres planaient sur l’affaire puisque la version varie selon les parties. Tantôt on parle de braquage suivi de meurtre et tantôt d’assassinat. La famille éplorée, de son côté, rejette la première hypothèse pour insister sur la seconde. Les membres de la famille de Maurice Rakotomalala trouve ridicule qu’un crime puisse se produire dans un endroit sous la haute surveillance de deux éléments des forces de l’ordre et, pourtant, il est passé presque inaperçu. Un crime parfait. Un an et trois mois plus tard, le bras de fer entre les deux familles continue. Cela se traduit d’ailleurs par une plainte réciproque. Tous les concernés, toutes les parties, douze personnes au total, ont été entendues par le juge d’instruction. A voir l’évolution des choses. La saga n’est pas prête de se terminer et continue d’alimenter les débats, surtout dans le monde judiciaire.
D.R