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samedi, avril 20, 2024
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MIDIRAMA – Un Premier ministre qui ne se laissera pas forcer la main

On croyait ce long feuilleton de la démission ou non du Premier ministre terminé. Le communiqué émanant du secrétariat général de la présidence de la République a effectivement annoncé la démission du général Jean Ravelonarivo et de son gouvernement. Mais l’annonce a été vite contredite par le Premier ministre qui s’est donné le temps de la réflexion pour signer cette lettre de démission . C’est donc pour le moment dans une véritable impasse que se trouve le président de la République, pressé de sortir au plus vite de la situation de blocage qui peut à la longue nuire à la stabilité de son régime. Le chef de gouvernement a  prouvé par le passé qu’il était un homme de caractère et il ne se laissera donc pas renvoyer aussi facilement. Les propos qu’il avait tenus ces derniers jours et qu’il a confirmés hier devant les journalistes laissent présager l’émergence d’une crise grave qui va paralyser le régime. Les jours à venir vont certainement nous réserver de nombreuses surprises, l’opération de résistance du toujours premier ministre risquant d’engendrer une véritable réaction en chaîne. La manifestation de cette mésentente au sommet de l’état se déroule dans un climat politique de plus en plus délétère. Elle  s’ajoute à la sortie très médiatique de Marc Ravalomanana qui n’a pas hésité à apostropher le tout puissant ministre d’état Rivo Rakotovao en charge des projets présidentiels à propos de son terrain d’Antohatapenaka. Cela n’a eu aucun effet sur la conduite du président du HVM qui ne s’est pas laissé démonter et a ordonné la mise en œuvre des travaux de la gare routière d’Antohatapenaka. L’atmosphère va être de plus en plus pesante avec les contestations qui vont se manifester bientôt.

Sur le plan international, ce sont les révélations du « Panama papers », enquête menée par le Consortium International des Journalistes d’Investigation (CIJI) qui ont relégué au second plan les questions de terrorisme et de migration, pourtant toujours aussi préoccupantes en Europe. Le scandale est planétaire et est en train de provoquer un véritable séisme au sein des classes dirigeantes.

Des centaines de chefs d’état et de chefs d’entreprises dénoncés. Cette opération menée par les journalistes de 108 journaux commence à porter ses fruits. Les millions de documents auprès d’un cabinet panaméen Monsack Fonseca, spécialisé dans la constitution de sociétés « off shore » ont été exploités comme il se doit et ont pu permettre d’établir une liste de 1400 noms  qui ont placé des fortunes dans les paradis fiscaux. Des chefs d’état et de gouvernement ont commencé à être inquiétés. Le premier ministre islandais a dû démissionner, le président argentin s’est trouvé sur la défensive, le premier ministre anglais David Cameron a dû s’expliquer, Vladimir Poutine a rejeté les accusations portées sur l’implication de certains membres de son entourage.

Daech en posture de plus en plus inconfortable. Les villes occupées par Daech tombent les unes après les autres après les assauts répétés des forces gouvernementales syriennes. L’organisation terroriste a adopté une position de repli et a commencé à installer ses troupes en Libye.

L’atmosphère politique va encore s’alourdir après cette tentative avortée de démission du Premier ministre. La population assiste impuissante à cette comédie du pouvoir qui se joue allégrement sous ses yeux. Elle devra attendre encore un certain temps pour voir enfin la fin de cette guerre d’usure qui se déroule sous ses yeux.

Patrice RABE

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