
Le défi est de taille pour la ministre, le Pr Assoumacou Béatrice et son équipe. Le ministère doit jongler avec trois années universitaires à cause (ou grâce c’est selon) à la pandémie de Covid-19 mais surtout aux grèves incessantes qui ont miné le monde de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique ces dernières années.
« Le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique fait de son mieux pour coordonner l’organisation de trois années universitaires ». Ce sont là les propos du Pr Assoumacou Béatrice, ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique lors d’une intervention après la VisioCopries ou Conférence des Présidents et des recteurs d’institutions de l’enseignement supérieur mardi dernier. Le département ministériel leadé par la ministre en question se trouve actuellement face à une situation des plus inédites. D’un côté, l’année universitaire 2019-2020 devrait commencer dans quelques mois. De l’autre, l’année universitaire 2018-2019 n’est pas encore achevée pour dix établissements universitaires du pays. A cela s’ajoute l’impératif d’anticiper et d’organiser, déjà, l’année universitaire 2020-2021. Comme l’a fait savoir le Pr Assoumacou Béatrice « ces trois années ont été touchées et perturbées par l’épidémie de Covid-19 » et « il faut, en plus d’organiser la rentrée universitaire 2019-2020 dont la rentrée est prévue pour le 02 novembre prochain, penser déjà à celle de 2020-2021 ». Un esprit d’anticipation qui s’est déjà manifesté dans le transfert – auprès des comptes bancaires des six universités de la Grande île – des bourses d’études du premier mois ainsi que des équipements pour l’année universitaire 2019-2020 à venir.
Rattrapage. La VisioCopries du mardi 8 septembre 2020 dernier a statué que la reprise des cours se fera à partir du 28 septembre prochain pour les établissements universitaires qui n’ont pas encore achevé l’année universitaire 2018-2019. Les données recueillies auprès des présidents des universités font savoir que lesdits établissements (dont quatre sur dix pour l’université d’Antananarivo, un sur huit pour l’université d’Antsiranana, deux sur huit pour l’université de Toamasina et trois sur huit pour l’université de Toliara) ont « besoin de quatre à six semaines pour achever l’année universitaire » en question. Les mêmes données de faire également savoir que « les universités de Fianarantsoa, de Mahajanga, les IST (Instituts Supérieurs de Technologie) d’Antananarivo, Antsiranana et Ambositra ont déjà achevé l’année université 2018-2019 ». Certains établissements auraient déjà entamé l’année universitaire bien avant la période de confinement. Avec de telles activités à entreprendre, les équipes du ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique ne risqueraient pas de chômer. Loin d’eux serait l’image des fonctionnaires qui ne font que tourner les pouces ou jouer au solitaire dans leurs bureaux.
José Belalahy