Si le commissaire Tsaramonina refuse de quitter son poste de chef de service de la Police de l’Air et des Frontières (PAF) à Ivato, en revanche, son collègue Rostand Rabialahy a démissionné de son poste de directeur de cabinet où il a été nommé par l’ancien ministre de la Sécurité publique, Blaise Randimbisoa.
Un appel à manifestation d’intérêt a été lancé pour trouver un remplaçant au jeune et brillant commissaire principal de police formé à l’ENSP et à Strasbourg. Les postulants ont jusqu’à vendredi prochain pour déposer leurs dossiers de candidature aux fonctions de directeur de cabinet qui fait pour la première fois l’objet de pareille procédure. En tout cas, le refus de l’actuel chef de service de la PAF de rejoindre son nouveau poste et la démission de l’ancien DirCab sont révélateurs de l’existence d’un malaise au sein du ministère de la Sécurité publique.
Règlement de comptes. Sans viser personnellement Anandra Norbert, des cadres de la Police suspectent certains proches du nouveau ministre de la Sécurité publique de tirer les ficelles et de vouloir placer leurs éléments. Il y aurait dans l’air une quarantaine d’affectations qui pourrait être assimilé à une sorte de règlement de comptes. D’aucuns vont jusqu’à parler, à tort ou à raison, de considérations régionales, en avançant qu’un pressenti à tel poste est natif de telle province ou de telle région alors que son futur prédécesseur est originaire d’un autre coin du pays. La nomination d’un commissaire prise il y a juste un mois, aurait été déjà abrogée. Même le fils de l’actuel Directeur Général de la Police Nationale qui occupait les fonctions de commissaire central adjoint à Toamasina, a été muté à Moramanga sans que son DGPN de père ait été informé au préalable.
Népotisme. Certaines affectations ou promotions ne seraient pas non plus dénuées de népotisme ou copinage. Pour ne citer que l’époux de la nièce d’un directeur qui pourrait lui-même prendre la tête d’une direction. Un officier qui n’est autre que l’épouse d’un chef de service proche du nouveau ministre pourrait aussi intégrer le cabinet. Les interventions et pressions fusent également d’en très haut lieu pour reconduire tel commissaire, ou remplacer tel autre. Tout cela n’est pour dissiper le malaise dans les rangs de la Police nationale après le départ de l’ancien ministre Blaise Randimbisoa qui est mis à la disposition du DGPN tout en restant le plus haut gradé de son corps avec ses 4 étoiles qui risquent de pâlir dans l‘ombre.
R.O
