Madagascar rentre du championnat du monde de beach soccer avec trois défaites. Des statistiques certes amères mais en analysant les matches à la loupe, Tina Rabeasimbola et ses camarades n’ont pas à rougir de cette première tout de même réussie.
Le championnat du monde de beach soccer a rendu un verdit conforme aux attentes des organisateurs avec le sacre du pays hôte. Une équipe du Portugal qui s’est offerte la peau des Tahitiens sans nul doute la révélation de cette édition 2015.
Victimes. Le moins qu’on puisse dire c’est qu’on n’attendait pas ces Tahitiens se hisser jusqu’en finale alors qu’on attendait les champions du monde russes mais aussi les Brésiliens dont tout le monde vantait les mérites.
Le bilan renvoie cependant les techniciens aux Malgaches victimes d’un très mauvais tirage dans la mesure où leurs trois adversaires du tour de poules avaient montré qu’ils étaient redoutables.
Si Tahiti n’a cédé que d’un cheveu en finale, les Russes ont également atteint les demi-finales tandis que le Paraguay s’en sortait avec le titre de meilleur buteur du tournoi par le biais de Pedro Moran.
On rappellera avec une fierté non feinte que Madagascar a été battu par 4 à 3 devant le Tahiti avec un but d’Ymelda, Tina et Dada Flavien.
Sommes faramineuses. Face aux Russes, les nôtres ont encore réussi à donner la réplique avec deux autres buts de Toky et de Bernardin contre quatre buts pour leurs adversaires.
Le dernier match, très musclé encore faut-il le souligner, et perdu contre le Paraguay par 2 à 4 avec un doublé du Tamatavien Bernardin, prouve que Madagascar fait partie du gotha mondial de beach soccer mais le tirage au sort a fait qu’on avait du mal à sortir de ce piège.
Mais pour un début, les Barea ont certainement gagné dans l’estime du public. Une belle récompense des efforts conjugués de la Fédération Malgache de Football et de son principal partenaire Telma mais également du soutien, une première, de l’Etat. Et quand on disait efforts, cela a trait au déblocage des sommes faramineuses incluant les indemnités des joueurs de 15 000 ariary pendant 70 jours, une prime de 4,4 millions d’ariary pour le titre de champion d’Afrique ainsi qu’une viatique de 2,6 millions d’ariary pour les déplacements internationaux.
Bref, on avait tout donné au beach soccer. Et si on a raté quelque peu le coche, ce ne sera plus le cas la prochaine fois car Tiana Rabeasimbola et ses camarades savent désormais comment s’y prendre.
Clément RABARY
