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Morondava : Des projets hydroélectriques pour résoudre les problèmes du délestage

« Les centrales hydroélectriques, une solution pérenne et durable aux problèmes de l’électricité ».
« Les centrales hydroélectriques, une solution pérenne et durable aux problèmes de l’électricité ».

Vivement le partenariat public-privé dans la mise en œuvre du projet d’aménagement hydroélectricité sur le canal de Dabara…

Les problèmes liés au délestage qui perdurent depuis plusieurs mois dans la ville de Morondava, s’aggravent. Cette situation démontre clairement que la Jirama est dans l’incapacité totale de faire face à ce contexte, sans un appui extérieur au travers du partenariat public-privé dans la mise en œuvre du projet d’aménagement hydroélectricité sur le canal de Dabara. Des pourparlers dans ce sens au niveau des divers responsables, sont en cours et en bonne voie, indique le maire Kolo Frijof.

H.I.E.R. Dans le cadre du développement de la région du Menabe en général et de Morondava en particulier, la société H. I. E. R. spécialisée dans l’étude et la réalisation de centrales hydroélectriques se charge actuellement de la mise en place d’un programme d’électrification sur l’ensemble du canal de Dabara. Un projet dont l’objectif est d’alimenter tous les « Fokontany » des Communes se trouvant entre Ankilizato et Morondava. Les villes de Mahabo sont également concernées même si elles sont déjà raccordées au réseau de la Jirama. Ce projet répond au potentiel hydroélectrique de cette zone qui dispose de 20 chutes qui peuvent être équipées sur le canal de Dabara. Et ce avec une puissance de 300 à 500 kw chacune, soit un total de 2500 kw qui assureraient les besoins actuels de tout le secteur concerné y compris la ville de Morondava.

Etape. La première étape consiste en la construction par la société H.I.E.R et pour le compte d’AGRIAF-MADA, de la centrale hydroélectrique d’une puissance de 300 kw sur la chute n°2 pour la commune d’Ampanihy, avec la construction de la ligne moyenne tension de 20 kw, pour alimenter la commune d’Ampanihy et ses « Fokontany » et surtout la ferme agricole d’AGRIAF sur Ankilizato. Il y aura également la construction en simultané avec le central ci-dessus, pour le compte de H.I.E.R, de la centrale hydroélectrique d’une puissance de 300 kw de la chute n°2, proche du pont de la nationale, traversant le canal interconnectée à la première centrale avec la construction de la ligne Mahabo jusqu’à Morondava, dans l’hypothèse où les quatre chutes suivantes seront équipées de centrale hydroélectrique, dans un délai de six mois au maximum, après la réalisation de la première étape. Délais d’exécution de ces deux projets, 12 à 16 mois après tous les accords administratifs. La construction des quatre centrales sur les quatre chutes suivantes d’une puissance totale de 600 KW, est la deuxième étape. Ces centrales seront mises en chantier trois mois après le début de la construction de l’étape 1 et devrait être terminées au plus tard, trois mois après la fin des travaux de la phase 1.

Ces centrales seront toutes interconnectées sur le même réseau et connectées au réseau Jirama de Morondava et Mahabo. Cela voudrait dire qu’il y aura une puissance disponible sur ce réseau de 1200 kw en saison des pluies et 800 kw en saison sèche où le débit du canal diminue jusqu’à 7m3 par seconde.

Puissance supplémentaire. La troisième étape consistera en la construction des autres centrales sur les 14 chutes restantes à équiper dans des conditions économiquement viables. La puissance supplémentaire de ces dernières centrales serait alors, de 1 300 kw en saison des pluies et 900 kw en saison sèche. Si les besoins d’électricité du secteur deviennent supérieurs à la capacité des projets hydro, il sera possible d’alimenter le réseau par une centrale Biogaz qui serait construite sur la ferme d’Ankilizato (AGRIAF-MADA), avec comme principaux fournisseurs de matières organiques, les paysans locaux. La ferme elle-même pourra se substituer aux paysans locaux, en cas de nécessité, pour produire jusqu’à une puissance de plusieurs dizaines de Mégawatts. L’avantage de ce projet Biogaz est de donner du travail et faire vivre des milliers de personnes. Pour un Mégawatt électrique, il faut cultiver 500 ha de matière organique (Maïs ou sorgho) afin d’assurer une manche continue et annuelle de 1000 kw électrique.

Génératrice de projets. L’exploitation du canal de Dabara qui est d’une puissance de 2500 kw en saison des pluies et 1700 kw en saison sèche, permettrait à ce jour de pouvoir satisfaire en grande partie la demande du secteur et est génératrice de projets. Avec l’électricité 24h/24h, les consommateurs installeront des petites et moyennes industries (culture entrepreneuriale) pour l’augmentation des chaînes de valeur et la lutte contre la pauvreté et l’insécurité. Plus il y a création d’activités génératrices de revenus, moins il y a de « dahalo » constate-t-on dans le milieu rural, comme en milieu urbain. La société H.I.E.R serait le concessionnaire de la distribution sur les communes non desservies par la Jirama. Le prix de cession de l’énergie ne dépassera pas les 550 Ar /kwh pour les clients en basse tension (240 ou 400 Volts). Le prix de vente à la Jirama en moyenne tension (20kv) sera en moyenne autour de 350 ar/kw, négociable en fonction des besoins en période de pointe de jour et de nuit.

CHAN-MOUIE Jean Anastase

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